Population carcérale : hausse de plus de 1 000 détenus en un mois

Le taux d’occupation des prisons françaises est de 103 %. Cette hausse s’inscrit dans le cadre d’une augmentation continue du nombre de détenus depuis le mois de juillet, après plusieurs semaines de chute historique due au Coronavirus.

A la prison de Fresnes, en 2018.

A la prison de Fresnes, en 2018. STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

La population carcérale a connu une forte hausse au mois d’octobre, avec 62 260 détenus dans les prisons françaises au 1er novembre, contre 61 102 le mois précédent, selon les chiffres du ministère de la Justice.

Entre octobre et novembre, 1 158 personnes supplémentaires ont donc été incarcérées, pour un taux d’occupation des prisons françaises de 103 %. Un établissement atteint les 200 % d’occupation, celui de la Roche-sur-Yon (Vendée), avec 78 détenus pour une capacité de 39 places.

Publicité

A lire aussi

A Carcassonne, dans l’Aude, le taux flirte même avec les 200 % : il y a 126 personnes écrouées, pour 64 places.

Au 1er novembre, l’administration pénitentiaire dénombrait 597 matelas au sol, contre 10 de moins le mois dernier.

Libérations anticipées

Dans les détails, sur les 62 260 personnes incarcérées en novembre, 32,3 % étaient des prévenus, c’est-à-dire en attente de jugement. Ils étaient 32,7 % au 1er octobre.

Cette hausse s’inscrit dans le cadre d’une augmentation continue du nombre de détenus depuis le mois de juillet, après plusieurs semaines de chute historique due au Coronavirus.

Publicité

A lire aussi

L’« urgence sanitaire » dans les prisons, notamment dans des maisons d’arrêt atteignant les 200 % de taux d’occupation, avait en effet poussé les autorités à procéder à des libérations anticipées de détenus – 6 615, selon la Chancellerie – à deux mois maximum de leur fin de peine et qui n’étaient pas incarcérés pour des crimes ou des violences familiales.

La population carcérale a ainsi significativement baissé avec la crise sanitaire, passant de 72 575 détenus mi-mars à 59 493 mi-mai, une baisse due pour moitié à la forte réduction de la délinquance et de l’activité pénale pendant le confinement.

A lire aussi

Cette baisse a eu un impact sur les chiffres annuels : en un an, le nombre de détenus a baissé de 12,5 %.

Sur le sujet Société

Sujets associés à l'article

Annuler