Recherche scientifiqueUn espoir vaudois pour mieux détecter parkinson
AC Immune remporte un prix de 3,1 millions de francs pour développer une technologie cruciale pour la recherche d’un traitement.
La société AC Immune, basée à l’Innovation Park de l’EPFL, vient de recevoir un sérieux coup de pouce dans ses recherches sur la maladie de Parkinson. Elle annonce avoir reçu un montant de 3,1 millions de francs de la Fondation Michael J. Fox, créée par le célèbre acteur de «Retour vers le futur», lui-même atteint depuis de nombreuses années par cette maladie neurodégénérative.
Ces fonds soutiendront le développement d’un outil de diagnostic fiable pour une maladie cérébrale qui reste pour l’instant difficile à détecter. «La présence anormale de la protéine alpha-synucléine dans le cerveau est un marqueur de la maladie, mais d’autres traceurs peuvent orienter vers un diagnostic de la maladie d’Alzheimer notamment. Aujourd’hui encore, des patients reçoivent un traitement destiné à d’autres pathologies. Cette technologie doit permettre non seulement d’identifier la maladie avec certitude, mais aussi de suivre son évolution avec précision et, ainsi, d’évaluer l’efficacité des thérapies», explique Andrea Pfeifer, PDG et cofondatrice d’AC Immune.
«Identifier correctement les porteurs de la maladie est indispensable si l’on veut trouver des thérapies»
Alors qu’un traitement efficace reste encore à découvrir, la chercheuse souligne l’enjeu que représente l’amélioration des capacités de diagnostic. «À l’heure actuelle, on parvient à prolonger la vie du patient, mais dans des conditions très difficiles, sans soigner la maladie. Identifier correctement les porteurs est indispensable si l’on veut trouver des thérapies», estime Andrea Pfeifer, précisant que deux traitements sont au stade de l’étude préclinique chez AC Immune, tandis que d’autres laboratoires mènent des essais cliniques plus avancés.
Après des essais précliniques concluants, le développement de l’outil de diagnostic de la société vaudoise aborde un volet clinique, qu’elle mènera avec des chercheur de l’Université de Lund et de l’Hôpital universitaire de Skane, en Suède. «Ce prix est une reconnaissance importante, se réjouit Andrea Pfeiffer. Plusieurs laboratoires travaillent sur des techniques similaires, mais nous sommes le seul à avoir atteint le stade clinique.»
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