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Ce qui a fait baisser le Cac 40 ? Une récession plus grave que prévu en zone euro et la reprise qui ralentit aux Etats-Unis

Les espoirs d’une reprise économique rapide aux Etats-Unis, première économie mondiale, ont été quelque peu douché ce mardi par les déclarations d’un membre de la Fed au FT. S’agissant de la zone euro, la Commission européenne a prévenu que la contraction de l’économie serait plus forte que prévu.

Palais Brongniart
Ce qui a fait baisser le Cac 40 ? Une récession plus grave que prévu en zone euro et la reprise qui ralentit aux Etats-Unis | Crédits photo : Shutterstock
Publié le 7 juil. 2020 à 17:42

La Bourse de Paris a reperdu du terrain ce mardi. Le Cac 40 clôture cette séance en repli de 0,74% à 5.043,73 points, dans un très faible volume d’échanges de 2,6 milliards d’euros. Les trois quarts des composantes de l’indice finissent dans le rouge, mais c’est le gérant de centre commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield qui signe la plus forte baisse (-3,14%). En dehors du Cac 40, Sodexo, qui a cédé sa place dans l’indice phare à Téléperformance à la fin juin, a perdu 4%. Le groupe de restauration collective a abaissé sa prévision de chiffre d’affaires pour le quatrième trimestre, désormais attendu en repli de 27%, et non plus de 15%, en raison de la crise sanitaire.

Les conséquences du coronavirus sur l’activité et l’économie sont difficiles à prévoir. Les entreprises et les institutions réajustent le tir à mesure qu’elles y voient plus clair. La Commission européenne a prévenu que la contraction de l’économie en zone euro serait, cette année, plus forte que ce qu’elle avait prévu en mai. Maintenant elle table sur une baisse du PIB de 8,7%, incluant une chute de 17% au premier semestre avant un rebond inégal entre les pays membres en deuxième partie d’année.

Aux Etats-Unis, la reprise commence à montrer des signes de faiblesse. Le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré au Financial Times que les données à haute fréquence (mobilités, haute fréquence) montraient des tendance « troublantes » de ralentissement en raison de l’augmentation constante du nombre des nouveaux cas de coronavirus dans les Etats du sud et de l’ouest. La reprise sera, semble-t-il, plus « cahoteuse » que prévu. La Fed tente de déterminer si, oui ou non, ce coup d’arrêt est temporaire, ajoutant que sa plus grande préoccupation était de savoir dans quelle mesure les pertes d'emplois deviennent permanentes.

Par ailleurs, d’après un sondage réalisé pour le Financial Times et la fondation Peter G. Peterson auprès des probables électeurs américains, la part de ceux qui pensent que l'économie américaine « se redressera complètement » en un an est passée de 42% à 37%. La proportion de ceux qui pensent que la reprise aura besoin d’un an ou plus est passée de 58% à 63%.

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La Bourse n’est pas un moyen de faire fortune du jour au lendemain

Et pour ne rien arranger à l’ambiance sur les marchés, la Chine a calmé la frénésie acheteuse d’actions qu’elle avait elle-même provoqué hier. Pour rappel, le quotidien financier Securities Times, contrôlé par l’Etat, recommandait hier aux Chinois d’acheter des actions, histoire d’envoyer au monde le signal selon lequel le pays fait preuve de résilience face au coronavirus et pour faciliter la tâche aux entreprises qui vont avoir besoin de lever des fonds. « Dans le monde d’après Covid-19, l’économie a plus que jamais besoin d’une hausse saine sur le marché boursier. » L'abondance de l'épargne chinoise et les liquidités injectées par les banques centrales sont là, d’après le Securities Times, pour favoriser la hausse des marchés. Résultats : les indices chinois ont gagné entre 4 et 6% hier, dans d’énormes volumes. Pour calmer le jeu, ce même journal exhortait ce matin la population à avoir conscience des risques d’investir en actions. Selon le média, la Bourse ne doit pas être utilisée comme un moyen d’essayer de faire fortune du jour au lendemain.

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