Covid-19: voici comment se déroule une vaccination par un médecin généraliste à Grasse

Il aura fallu patienter, mais la campagne est lancée. En tout cas pour certains médecins généralistes. Depuis jeudi, ces professionnels de santé ont l’opportunité d’administrer la première dose du vaccin d’AstraZeneca, aux patients âgés entre 50 et 64 ans et souffrant de comorbidités.

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Vivien Seiller Publié le 28/02/2021 à 09:35, mis à jour le 28/02/2021 à 09:37
À Grasse, le docteur Philippe Gilbert a pu vacciner certains de ses patients, samedi. Photo Patrice Lapoirie

Peu étaient prêts à le faire jeudi, la faute à une organisation particulière pour se mettre en ordre de marche (nos éditions du 26 février).

À Grasse, le docteur Philippe Gilbert a accueilli ses premiers patients concernés samedi matin.

"Je ne travaille pas le samedi depuis plus de vingt ans, mais la situation est suffisamment étonnante et exceptionnelle pour que j’y consacre quelques jours comme celui-ci", lance le sexagénaire.

Après avoir signalé son accord pour vacciner auprès de son pharmacien, le médecin grassois est passé récupérer les flacons il y a quelques jours avant de les conserver au frais. Et donc de débuter "sa" campagne auprès d’une patientèle visiblement rassurée.

L’affaire de quelques minutes

"On ne réfléchit plus", sourit Nicky, Grassoise de cinquante ans présente au cabinet en milieu de matinée. "J’étais dans l’attente. Je suis ravie que ça puisse se faire ici, chez un médecin que je connais et en qui j’ai confiance."

Un échange, des sourires… et une piqûre furtive synonyme de première dose. Le tour est joué en un claquement de doigts.

"Tout ce qui concerne l’administratif, je l’ai déjà dans leur dossier, précise le médecin. Je procède simplement à un court examen clinique puisqu’il s’agit de patients que je connais assez bien."

Une fois vaccinées, les personnes éligibles patientent une quinzaine de minutes en salle d’attente. "Je les reçois ensuite dans un autre bureau et je revérifie la tension. Je les libère s’ils n’ont aucun symptôme."

"Je n’imagine pas jeter une dose"

Pour pouvoir procéder à une vaccination efficace, le docteur Philippe Gilbert n’a pas procédé à ses consultations habituelles.

Samedi, son cabinet était dédié aux personnes éligibles. Combien, au juste? "Quand je suis allé chercher le vaccin, la pharmacienne m’a dit qu’elle en avait plus que prévu. J’ai accepté deux flacons pour vacciner vingt personnes."

Quid des doses potentiellement restantes en fin de journée? "Un couple qui avait pris rendez-vous n’a finalement pas pu venir. Comme je n’imagine pas jeter une dose, je vais téléphoner à d’autres personnes. Même si elles n’ont pas de facteur de risque. Ça me paraît totalement délirant de jeter un fond de flacon! Je préfère que ce soit un patient qui en profite plutôt que mon évier."

Repartis avec une attestation provisoire en attendant l’officielle, envoyée dans quelques semaines, les patients concernés recevront la seconde dose dans un délai compris entre quatre et douze semaines.

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Nice-Matin

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