Comment le village de L'Escarène se mobilise pour la fabrication de masques

Focus sur un village où nombre de petites mains, parfois des familles entières, se sont mis à fabriquer des masques pour les résidences de retraites, les commerces et les enseignants.

J.-P. BELLOMIA Publié le 06/04/2020 à 09:59, mis à jour le 06/04/2020 à 10:51
Nicole Pancioni, jeune retraitée, petite main parmi tant d’autres, confectionne des masques. Photo DR

Confinement n’est pas synonyme de repli sur soi! À L’Escarène, depuis le début de l’épidémie sans précédent de Covid-19, les initiatives sont nombreuses et les bonnes volontés se manifestent dans tous les domaines.

Outre l’arrêté de couvre-feu de 22h à 5h pour éviter les déplacements et la contagion, la commune a lancé des initiatives tous azimuts pour venir en aide aux soignants, aux personnes vulnérables faisant appel à la solidarité. Les appels ont été entendus.

Depuis le premier jour de confinement, un accueil pour les enfants de soignants, ambulanciers, pompiers, services de sécurité et services à la personne a été mis en place au groupe scolaire Antoine de Saint-Exupéry en partenariat avec des enseignants volontaires et du personnel communal.

Chaque jour dix enfants sont ainsi scolarisés du lundi au vendredi de 8h15 à 16h15.

Un appel à la fabrication de masques a été lancé et déjà une dizaine de personnes se sont portées volontaires pour leur fabrication (contact: Rolande Sablayrolles au 06.70.52.99.33.).

Le modèle fabriqué est communiqué par le CHU de Grenoble. Le matériel, tissu et élastiques, est fourni par la commune et apporté au domicile des couturières.

En moins d’une semaine, une centaine de ces masques destinés aux résidences de retraite, aux commerçants du village, aux enseignants et certains malades ont été distribués. Et ça continue!

Une véritable fabrique de masques

L’exemple a été donné par Lia Caliendo, 78 ans, ancienne couturière qui n’a rien perdu de son savoir-faire "malgré un grave problème aux yeux, mais c’est trop important", insiste-t-elle.

Marie-Christine Fiore, 43 ans, mère de 4 enfants avait entendu l’appel sur Facebook des "couturières du cœur" avant de répondre à celui de la commune, "scandalisée par le fait qu’il n’y ait pas de masques" mais consciente de répondre à "un super élan de solidarité".

Elle a voulu "se rendre utile et apporter [sa] pierre à l’édifice" et avec ses quatre enfants à la maison "elle a de quoi s’occuper" et d’occuper Matisse, 16 ans, Noa 20 ans, Izia 4 ans et Lou 7 ans qui coupent, cousent, mettent en place les élastiques.

Pour Nicole Pancioni, jeune retraitée de 63 ans, habitant le village également, c’est "un engagement solidaire et aider la commune".

Pourtant Nicole qui a fait une carrière à l’hôpital Sainte-Marie comme ergothérapeute puis auxiliaire de vie, la couture n’est pas son métier. "Je suis très manuelle. Le crochet, le tricot, la couture ça me plaît!"

Alors lorsque la commune a lancé l’idée de fabriquer des masques elle s’est tout de suite portée volontaire. Mais "j’ai une machine à coudre, mais je n’avais pas le tissu et les élastiques, alors on m’apporte le matériel à la maison et je fais".

Et elle fait si bien qu’une soixantaine de masques ont été réalisés, "et là j’ai une commande de 120 que je m’apprête à honorer". Dans tous les domaines, avec de la bonne volonté, à L’Escarène, la solidarité est l’affaire de tous!

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Nice-Matin

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