La startup Hublo lève 22 millions d'euros pour gérer les remplacements de soignants

Née de la fusion de la Whoog (Sophia) et de MedGo (Paris), Hublo vient de lever 22 millions d'euros pour accélérer la croissance de son outil de gestion du personnel soignant remplaçant.

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Agnès Farrugia Publié le 20/09/2021 à 09:30, mis à jour le 20/09/2021 à 09:30
Antoine Loron, Guerric Faure, Michaël Rabaron (en haut) et Adrien Beata, Christopher Rydhal, les cinq fondateurs d’Hublo, née de la fusion de deux startups (rare) dans le domaine de la gestion du remplacement du personnel médical. D.R.

L’idée

En mai 2020, deux startups qui développent des solutions de gestion des ressources humaines dans le médical, unissent leurs forces. De Whoog basée à Sophia Antipolis et de MedGo à Paris, naît Hublo. Le siège reste francilien avec 1/3 des effectifs basé à Sophia, en recherche et développement notamment. Les cinq cofondateurs, Guerric Faure et Antoine Loron, avec Michaël Rabaron, Adrien Beata et Christopher Rydhal, viennent de lever 22 millions d'euros (dans le top 10 des plus importantes levées en série A de France).

Le service

C’est Whoog à Sophia Antipolis qui a dégainé la première avec son outil créé en 2016. Associée à MedGo, la solution permet aux soignants de maîtriser leur planning d’heures supp; et aux cliniques, hôpitaux et Ehpad de mieux gérer le remplacement du personnel. Médecins, infirmiers, étudiants ou retraités de la fonction médicale s’inscrivent sur la plateforme avant d’être "validés" par les responsables. Les cadres diffusent ensuite une mission et attendent les réponses. Plus besoin de passer des heures au téléphone à chercher quelqu’un de disponible. "C’est aussi beaucoup moins intrusif", ajoute Antoine Loron, le CEO basé à Paris.

La plus-value

La simplicité de l’outil, le gain de temps, le tarif attractif pour les structures de soin et l’accompagnement dans un recrutement de qualité, sont les qualités incontestables de cet outil qui représente une centaine d’euros par mois pour un petit Ehpad, et quelques milliers pour un établissement conséquent. Avec la certitude que le ou la remplaçant(e) accepte la mission et a respecté son temps de repos. Les étudiants soignants inscrits gagnent, eux, en expérience.

L’objectif

"Se renforcer côté produit, indique Guerric Faure, responsable Stratégie pour Hublo. Et nous avons de grandes ambitions. Les hôpitaux en France sont peu digitalisés, nous préparons de nouvelles fonctionnalités pour faciliter encore la gestion des ressources humaines dans le milieu médical." Déjà disponibles avec Hublo: la gestion des contrats de manière électronique et la connexion avec d’autres outils en place (logiciel de planning, de paie…).

Le défi

Se développer à l’international. Hublo est déja bien ancrée en France et en Allemagne avec une équipe de cinq personnes à Cologne. L’idée, grâce à cette levée de fonds et surtout grâce aux compétences amenées par les fonds investisseurs, "est de proposer notre offre dans quatre autres pays [encore confidentiel] d’ici 18 mois où le remplacement des soignants pose question." Antoine Loron, CEO, a le sens du développement.

L’investissement

On pourrait penser que la startup est toute neuve (mai 2020). Cependant les deux jeunes pousses qui la composent ont près de huit d’expérience dans le domaine. Si la situation sanitaire que l’on sait a accéléré leur notoriété et l’usage de leur outil de gestion des remplacements des soignants, nombre de structures l’utilisaient déjà. Aujourd’hui, Hublo compte près de 2.800 clients, 400.000 soignants inscrits pour 7.000 missions publiées chaque jour, et affiche une croissance de 80 % de son chiffre d’affaires (non communiqué) sur les 12 derniers mois. "Cette levée de 22 millions d'euros auprès de Revaia et Acton Capital va nous permettre d’embaucher quelque 200 profils qualifiés d’ici fin 2023, en France et à l’international", poursuit Antoine Loron qui annonce déjà 10 recrutements ce mois-ci, portant le nombre de collaborateurs à 80.

Un développement très soigné !

> hublo.com 

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Nice-Matin

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