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Offensive turque«Une situation humanitaire insoutenable»

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Des forces de l'Armée syrienne libre, soutenues par la Turquie, sont en formation lors de manœuvres militaires en vue d'une incursion turque prévue visant des combattants kurdes syriens, près de la ville d'Azaz. (7 octobre 2019)
Alors que le conflit a démarré il y a 9 ans, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer est en Syrie afin d'évaluer comment améliorer la réponse face aux besoins «énormes» qui affectent la population. (Mardi 11 mars 2020)
Après l'accord entre la Russie et la Turquie jeudi, un cessez-le-feu est entré en vigueur dans la nuit de jeudi à vendredi. Un calme «relatif» règne à Idleb. (5 mars 2020)

«Nous avons échangé avec le président Trump et avec le président Erdogan et nous avons passé le message clair de notre volonté commune que cette offensive cesse», a déclaré dimanche le président français, avant un dîner des deux dirigeants européens au palais présidentiel de l'Elysée à Paris.

«J'ai parlé un heure avec le président Erdogan»

«Notre conviction est que cette offensive prend le risque d'une part, et nous ne constatons d'ores et déjà sur le terrain, de créer des situations humanitaires insoutenables et, d'autre part d'aider Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, ndlr) à réémerger dans la région», a ajouté Emmanuel Macron qui a convoqué pour 20H00 GMT un conseil restreint de défense sur la Syrie.

«J'ai parlé un heure avec le président Erdogan, nous devons tenir compte des intérêts et de la sécurité de la Turquie. Mais nous pensons aussi qu'il faut mettre un terme à cette invasion turque car il y a des raisons humanitaires et on ne peut pas accepter cette situation contre les Kurdes», a ajouté Angela Merkel.

«Nous ne pouvons nous permettre ni de vision ni aveuglement ni faiblesse»

«Face à cette situation, nous resterons très coordonnés, comme nous l'avons été pour signifier aux Turcs la fin de toutes nos ventes d'armes, mais également sur les initiatives à prendre dans les prochaines heures et les prochains jours», a conclu le président français.

Il a aussi appelé les Européens à s'unir dans «ce moment, européen et international difficile et parfois inquiétant». «Nous ne pouvons nous permettre ni de vision ni aveuglement ni faiblesse», a-t-il ajouté, «l'Europe ne peut s'offrir le luxe de vaines querelles, de petites disputes ou d'ajouter des crises internes aux tensions du monde qui nous affectent déjà».

Au 5e jour de leur attaque, les forces turques et leurs alliés locaux ont avancé en profondeur en Syrie dimanche, semblant en passe d'achever la première phase de leur offensive contre les forces kurdes, lâchées par Washington qui a annoncé le retrait de près de 1.000 soldats du nord syrien. Les autorités kurdes ont annoncé la fuite de près de 800 proches de djihadistes du groupe Etat islamique (EI) d'un camp de déplacés.

AFP