ÉlectionsLes Polonais ont commencé à voter
Le parti conservateur nationaliste au pouvoir est le grand favori des sondages, qui donnent une petite chance à l'opposition.
Les Polonais ont commencé à voter dimanche aux élections législatives. Le parti populiste PiS, au pouvoir, devrait remporter ce vote grâce à son programme social très populaire.
Mais il n'est pas sûr qu'il garde la majorité absolue, ce qui laisse une petite chance à l'opposition, si elle parvient à s'unir. Les Varsoviens, encore peu nombreux dans les bureaux de vote juste après leur ouverture - la grande vague était attendue à la sortie de la messe - n'hésitaient pas à indiquer à l'AFP leurs préférences.
«Le PiS s'occupe des travailleurs. Ils ont augmenté le salaire minimum et créé l'allocation 500 (116 E par mois)», a dit Michal, un électricien de 34 ans, après avoir voté à Varsovie. «En politique étrangère, le PiS défend les intérêts de la Pologne, il ne suit pas aveuglement ce que veulent l'Allemagne ou la France», a-t-il ajouté.
Devant un autre bureau de vote dans le centre de la capitale, Zofia et Edward, couple de quinquagénaires de Varsovie, expliquent leur vote pour la KO (opposition centriste) par leur rejet de la politique du PiS. «Nous votons ainsi, dit Zofia, parce que nous voulons vivre dans un pays libre. Le communisme, merci, on a déjà donné. Le PiS rappelle beaucoup le régime communiste, il n'y a qu'à voir ce qui arrive à l'indépendance des tribunaux, à la liberté d'expression dans les médias (publics).»
Leur fils, âgé d'une vingtaine d'années, refuse de dire pour qui il a voté. «Les jeunes de mon âge sont un peu perdus, explique-t-il, les uns vont vers la gauche, les autres vers l'extrême droite. Mais la plupart, comme moi, ne savent pas trop où aller et se retrouvent au centre».
Valeurs familiales
En place depuis 2015, le parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS), conduit par Jaroslaw Kaczynski, a cherché à mobiliser les couches défavorisées des campagnes en s'érigeant en défenseur des valeurs familiales face à «l'idéologie LGBT» et surtout en promettant une nouvelle allocation familiale, la baisse des impôts et la hausse du salaire minimum, mesures qu'autorise la très bonne performance de l'économie polonaise.
Considéré comme l'homme politique le plus influent de Pologne, Kaczynski a clivé la société en attaquant les minorités sexuelles et en rejetant les valeurs libérales occidentales, avec la bénédiction tacite de l'influente Eglise catholique.
Retour de la gauche
En face, l'opposition centriste de la Coalition civique (KO) s'appuie sur les habitants des grandes villes irrités par les réformes controversées du PiS, dont celles du système judiciaire, et par la transformation des médias publics en instruments de propagande gouvernementale.
Une coalition de gauche, qui condamne la campagne anti-LGBT du PiS et son alliance avec l'épiscopat mais approuve son programme social, devrait retrouver les bancs du parlement après une absence de quatre ans.
Selon les sondages, deux formations plus petites, le parti paysan et l'extrême droite, pourraient également franchir le seuil d'éligibilité de 5% des suffrages.
Deux enquêtes d'opinion publiées vendredi ont suggéré que le PiS n'était pas tout à fait assuré de garder la majorité absolue. Elles ont crédité ce parti de 40% et de 41,7% contre 41,4% et 45% pour le total des voix des trois principaux partis d'opposition.
AFP
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