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Le propriétaire d'UPC soutient la vente à Sunrise

Liberty Global annonce son approbation du rachat d’UPC, selon un accord défini avec l’opérateur de télécoms. Sunrise, qui fait face au refus de certains actionnaires, reçoit en outre l’appui de Glass Lewis

A Zurich, octobre 2016. — © KEYSTONE/Manuel Lopez
A Zurich, octobre 2016. — © KEYSTONE/Manuel Lopez

L'opérateur de télécoms Sunrise a annoncé lundi que le groupe américain Liberty Global s'est engagé à investir 500 millions de francs suisses dans son augmentation de capital, au cœur d'un bras de fer avec son actionnaire allemand. L'investissement se fera par le biais d'achats de droits préférentiels de souscription avec une souscription d'actions nouvellement émises, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Liberty Global obtiendra un siège au conseil d'administration si sa participation dépasse le seuil des 5%, et pourra alors proposer un candidat lors de la prochaine assemblée générale ordinaire l'an prochain.

Sunrise prévoit de lever 2,8 milliards de francs suisses (2,5 milliards d'euros) pour financer le rachat de son concurrent suisse UPC Suisse, une des filiales de Liberty Global en Europe.

Notre synthèse le 9 octobre 2019: Sunrise joue son va-tout pour racheter UPC

Glass Lewis soutient aussi

Dans la soirée de dimanche, Sunrise s'est félicité d'avoir reçu un nouveau soutien dans ses efforts de rachat du câblo-opérateur UPC Suisse. Le cabinet de conseil aux investisseurs Glass Lewis joint à sa voix à celles de zRating et d'Ethos pour appuyer l'augmentation de capital prônée pour mener à bien l'opération.

Dans un communiqué, le principal rival de Swisscom a souligné que Glass Lewis a reconnu que la transaction était dans l'intérêt de tous ses actionnaires. Il s'est aussi réjoui de l'opposition à la proposition de destituer de leurs fonctions le président du conseil d'administration Peter Kurer et celui du comité d'audit Jesper Ovesen.

Lire aussi: Sunrise rachète UPC: un nouveau géant se dresse face à Swisscom

Arguments trompeurs

Du côté des opposants, ISS, un autre cabinet de conseil influent, s'était exprimé contre l'injection estimée jusqu'à 2,8 milliards de francs de capital frais. Selon lui, Sunrise paierait bien trop cher une reprise dont l'utilité semble questionnable.

Un argument jugé trompeur par la direction de l'opérateur zurichois, qui reproche à ISS de présenter de façon erronée la couverture de fibre de verre Swisscom ou l'intérêt stratégique de la transaction à long terme.

Bataille avec Freenet

La direction de Sunrise conseille dans la foulée «instamment» à ses actionnaires de valider la hausse de capital. Prévue initialement à 4,1 milliards de francs, celle-ci avait été revue à la baisse face à l'opposition suscitée notamment auprès du principal actionnaire, l'allemand Freenet, propriétaire de près d'un quart de l'opérateur.

Dans la presse dominicale, le président de Sunrise s'est épanché sur ses craintes de voir l'entreprise déstabilisée dans le cas où la transaction viendrait à échouer, sans compter les implications d'un rejet sur sa propre légitimité à la tête de l'organe de surveillance.