Un pilote de drone amateur condamné pour avoir méprisé les contraintes administratives

Si, si, ça existe encore ! Voici une histoire certifiée 100 % sans coronavirus pour cette deuxième semaine de confinement. La chronique judiciaire continue (un peu) de nourrir l’actualité... Alexandre, un Cannois installé à Roquefort-les-Pins, a une passion : faire voler des drones et réaliser des prises de vues aériennes spectaculaires.

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Jean Stierlé Publié le 28/03/2020 à 10:50, mis à jour le 28/03/2020 à 10:51

Alexandre, un Cannois installé à Roquefort-les-Pins, a une passion : faire voler des drones et réaliser des prises de vues aériennes spectaculaires. De plus en plus sophistiqués, ces appareils ont connu un réel engouement auprès du grand public. Mais ils sont soumis à une réglementation et ne peuvent se manier comme de simples jouets télécommandés. Pourtant, sans se soucier de ces contraintes administratives, cet homme de 30 ans a survolé, entre décembre 2016 et novembre 2018, plusieurs villes azuréennes à plus de 150 m d’altitude. On comptabilise plus d’une trentaine d’évolutions interdites.

Il survole les « Gilets Jaunes » en pleine manif

Ce jardinier, père d’un enfant de six ans, a posté sur les réseaux sociaux des vidéos de ses exploits sans brevet, avec des survols d’axes routiers comme l’autoroute, est entré dans les espaces sécurisés autour des aéroports de Nice et Mandelieu, s’est baladé au-dessus du Fort Carré à Antibes, à Vallauris, à Villeneuve-Loubet au-dessus des Marinas, à Opio, Mougins et Saint-Jeannet.

Il a survolé des « Gilets Jaunes » pendant les manifestations au rond-point de Provence à Antibes. On le soupçonne de les avoir renseignés sur les mouvements de la maréchaussée alentour ! Des vidéos postées qui ont suscité un réel intérêt et pouvaient faire des émules. L’intervention de la gendarmerie des transports aériens en veille sur Internet a permis de le localiser et de lui faire cesser ses voltiges. Elles mettaient en danger le public car une panne où une perte de contrôle de l’engin pouvait s’avérer dramatique en cas de chute.

Convoqué en février dernier devant le tribunal correctionnel de Grasse, il reconnaissait les faits mais pas la mise en danger des personnes. Devant le Président il admet néanmoins : - « Je n’ai plus de drone, j’ai pris conscience que je mettais les autres en danger ».

Le Procureur de la République estime que l’infraction est constituée quelle que soit l’intention et requiert 3 mois de prison et 10 000e€ d’amende dont une partie avec sursis. Sans avocat, il promet à nouveau de ne plus recommencer en ajoutant : « Je ne me servirais plus de mon drone ». Ce qui fait dire au magistrat : « On dirait que vous en parlez comme si c’était votre enfant ! »

De précieux conseils sont donnés sur le site de la DGAC qui auraient pu être utiles à ce pilote amateur qui voit son drone confisqué et être condamné à 5 000€ d’amende dont 4 000€ avec sursis par le tribunal.

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Nice-Matin

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