Violences, trafics, dégradations... Plusieurs maires alertent Macron dans une tribune

EXCLUSIF - Dans leur texte à paraître ce week-end, les élus dénoncent les faibles moyens déployés par l’État pour les aider.

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À quatre mois des municipales, à quatre jours du Congrès de l’Association des maires de France… Plusieurs maires, qui s’estiment «isolés» face à l’insécurité, et s’apprêtent à lancer un appel solennel à Emmanuel Macron et à Édouard Philippe. Dans cette tribune, dont Le Figaro a pris connaissance, les élus alertent l’Élysée et le gouvernement sur l’augmentation des difficultés auxquelles ils sont confrontés quotidiennement sur le terrain.

Violence, trafics, économie parallèle, dégradations… La liste est longue et le message souligne la gravité de la situation. Dans leur texte, les élus insistent sur la faiblesse des moyens déployés par l’État face à l’ampleur du phénomène. Ils n’hésitent pas à présenter leur démarche comme un cri d’alarme et l’expression d’une profonde inquiétude. L’évolution de la carte judiciaire, prévue dans le projet de loi de finance 2020, fait partie des éléments qui ne les rassurent pas. Résultat, les signataires - visiblement inquiets concernant l’ordre républicain qu’ils jugent compromis - exigent des moyens humains et matériels.

La maire de Chanteloup-les-Vignes parmi les signataires

Selon nos informations, cette tribune a été lancée à l’initiative de Thierry Falconnet, maire de Chenôve (Côte d’Or) et vice-président de l’association «Villes et Banlieues». Cette association d’élus est présidée par le maire socialiste de la Seyne-sur-Mer, Marc Vuillemot. Parmi les signataires de cet appel figurent notamment Bertrand Kern, maire PS de Pantin (Île-de-France) ; Hélène Geoffroy, maire PS de Vaulx-en-Velin (métropole de Lyon) ; ou encore Catherine Arenou, maire divers droite de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).

La commune francilienne a d’ailleurs récemment occupé le devant de la scène médiatique, car elle a été ciblée par des violences. Mais l’idée de l’appel avait été lancée avant les graves événements de la nuit du 2 au 3 novembre, durant lesquels un bâtiment culturel a été incendié et des policiers ont été ciblés par des attaques menées par «une trentaine de jeunes». L’édile avait alors réagi avec colère contre ces actes, en dénonçant un «obscurantisme» et en renvoyant la responsabilité des violences sur des «délinquants, gênés dans leurs trafics».