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Deux cyberescrocs ont été piégés à Lausanne

Les escrocs réclamaient des versements en se faisant passer pour une femme en situation critique

L'homme a lâché un quart de million d'euros à celle qu'il croyait être une femme en détresse. À l'autre bout de l'application Messenger, deux malfrats étaient en réalité à l'œuvre dans l'une des multiples stratégies de cyberescroquerie en vogue sur la Toile. Grâce à la plainte que la victime a fini par déposer fin décembre, la police cantonale vaudoise a mis le grappin sur deux hommes soupçonnés d'être à l'origine de l'arnaque, le 21 janvier en gare de Lausanne.

D'autres victimes?

Les enquêteurs de la division enquêtes cyber de la police cantonale ont pu remonter à ces deux hommes âgés de 20 et 50 ans, établis en France et originaires d'Afrique. La police n'explique pas pourquoi c'est à Lausanne qu'ils ont été retrouvés, précisément dans le canton où réside le plaignant à l'origine de leur traque. Les suspects sont en détention et l'enquête, dirigée par le procureur Gabriel Moret, devra notamment déterminer si d'autres auteurs ou lésés sont concernés.

Se disant «dans un contexte émotionnel chargé», le plaignant avait entamé des discussions par messagerie avec cette femme qu'il ne connaissait pas. Convaincu de sa bonne foi, il avait cédé à des demandes d'aide financière répétées, sous de multiples prétextes. Au total, il a transféré 265'000 francs.

Ce monsieur a-t-il pu être ciblé en raison d'indications données dans son profil sur les réseaux sociaux? «Ce n'est probablement pas le cas, relève la chargée de communication de la police cantonale Florence Frei. Ces escrocs contactent de nombreuses personnes et, si ça mord, qu'ils décèlent une fragilité, ils enchaînent les échanges et commencent à réclamer de l'argent.»

Internautes vulnérables

L'importance du montant obtenu auprès de cette seule cible rappelle à quel point certains internautes peuvent être vulnérables. La police cantonale réitère ses appels à la prudence et invite également les proches de personnes potentiellement arnaquées à signaler leurs doutes.

De plus en plus de plaintes sont déposées pour des délits de cet ordre. En 2018, 788 infractions d'escroquerie avec un mode opératoire cyber ont été répertoriées dans le canton, soit 60% des escroqueries mises au jour sur le territoire. Ce n'est pas un hasard si la division d'enquêtes cyber de la police cantonale a été créée en 2019. Elle compte une dizaine de spécialistes.

Informations et conseils préventifs sur: skppsc.ch/fr