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Les mystérieuses «rivières volantes» se dévoilent à Aquatis

Considérée comme le poumon de la planète, la forêt amazonienne peut également être perçue comme un océan vert. Chaque jour, la transpiration des arbres envoie dans les cieux quelque 20 milliards de tonnes d'eau, alors que le fleuve Amazone en charrie 17. Réunies en nuages, les gouttelettes parcourent des milliers de kilomètres avant d'abreuver des zones qui, sans elles, demeureraient arides. «Le centre du Brésil est un endroit où il y a beaucoup d'agriculture. Grâce à l'eau de pluie, qui vient de la forêt. C'est la magie des rivières volantes», sourit Gérard Moss, qui a passé dix ans à voler parmi ces flux nébuleux pour collecter des échantillons.

Si l'analyse des données a permis de mieux comprendre le lien entre déforestation et dérèglement climatique, elle révèle aussi la fonction cruciale des fleuves aériens. «Le projet des rivières volantes était révolutionnaire, se souvient le professeur Antonio Nobre de l'Institut national de recherche amazonienne. Et Gérard Moss a contribué tant pour l'approche empirique que pour vulgariser cette problématique auprès de la population.»

A présent, Aquatis se pose en ambassadeur de cette thématique qui fait l'objet de sa première exposition temporaire. Immersive et didactique, elle propose notamment des expériences tactiles, des animations ludiques ainsi qu'une démarche participative. «Nous voulons sensibiliser les gens aux problèmes environnementaux, explique Yves Christen, président du comité de la Fondation Aquatis qui a monté l'expo. Mais sans être alarmistes, car des solutions existent. Elles passent par la reforestation et la sauvegarde des arbres en collaboration avec les habitants de l'Amazonie.»