Aucun résultat officiel n’est attendu avant lundi et aucun responsable des deux camps n’a voulu s’exprimer dans l’immédiat. L’équipe de M. Saied préparait des festivités dans un hôtel du centre de Tunis et des dizaines de ses partisans se sont rassemblées dans la ferveur au pied de son local de campagne.
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«Le peuple veut Kais Saied», «vive la Tunisie», s’époumonait la foule, entonnant l’hymne national et des slogans en faveur du candidat, tandis que des klaxons et feux d’artifice résonnaient.
Campagne low cost
M. Saied, un juriste de 61 ans connu pour son conservatisme sociétal mais aux intentions encore floues, était arrivé en tête du premier tour le 15 septembre, avec 18,4%, après une campagne low cost constituée de multiples visites de terrain et de pages animées par des partisans sur Facebook.
Son adversaire, fondateur de la chaîne privée Nessma TV, avait obtenu 15,6%, depuis sa cellule de prison. Arrêté fin août sur des accusations de fraude fiscale, il a obtenu sa remise en liberté mercredi soir seulement, à quelques jours du second tour, et demeure poursuivi.
Quelque sept millions de Tunisiens étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau président de manière démocratique, pour la deuxième fois seulement depuis la révolution de 2011. Selon l’instance électorale, la participation devrait être en hausse par rapport au premier tour, où moins d’un électeur sur deux avait voté (49%).