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Simonetta Sommaruga: «La Suisse tient bon face à la pandémie»

La présidente de la confédération remercie les Suisses pour leur solidarité pendant la pandémie. Dans le cadre de son discours du 1er août, elle a appelé samedi chacune et chacun à prendre ses responsabilités face à une nouvelle hausse des infections

Simonetta Sommaruga sur le chemin sur le chemin du Grütli pendant la Fête nationale. ©KEYSTONE/Urs Flueeler
Simonetta Sommaruga sur le chemin sur le chemin du Grütli pendant la Fête nationale. ©KEYSTONE/Urs Flueeler

La Suisse tient bon, est solide et unie face à la crise du coronavirus, a souligné samedi la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga dans son allocution à l'occasion de la Fête nationale. Elle remercie la population de sa solidarité. Son message a été diffusé samedi à la télévision et à la radio.

Symbole de cette solidarité, une lettre adressée au Conseil fédéral par un paysan de montagne, qui a mis une partie de sa rente AVS dans une enveloppe. Cet argent a été remis à ceux qui en avaient besoin, a précisé Simonetta Sommaruga.

Solidarité saluée

Dans tout le pays, beaucoup ont fait comme ce paysan de montagne et se sont montrés solidaires en cette période de crise, s'est réjouie la Bernoise. «Aujourd'hui, je tiens à dire merci à ceux qui ont fait les courses pour des voisins plus âgés. Merci aussi à ceux qui ont fait en sorte que le pays fonctionne: le personnel des hôpitaux et de la vente, les cheminots, les chauffeurs, les agriculteurs, les ouvriers du bâtiment, les soignants dans les EMS et bien d'autres encore».

La Suisse «tient bon», même dans une situation aussi difficile. Les déchets ont été ramassés, les écoles se sont réorganisées, la Confédération a soutenu les entreprises et les communes et les cantons ont aussi été présents.

Dans le même temps, les relations commerciales avec les pays voisins, indispensables pour la Suisse, n'ont pas été rompues, a rappelé la présidente de la Confédération. «La pandémie n'a pas empêché l'importation d'ordinateurs ou d'huile d'olive et nous avons aussi continué à vendre nos machines et nos médicaments en Europe et dans le monde entier».

Les nouvelles infections repartent toutefois à la hausse et il s'agit de rester prudents, prévient Mme Sommaruga. «Chacun est appelé à prendre ses responsabilités, car c'est uniquement ensemble que nous parviendrons à freiner la reprise de la pandémie».

«En fin de compte, nous sommes bien plus que 26 cantons et huit millions et demi d'habitants: nous sommes un pays - au centre de l'Europe. La Suisse c'est nous», a conclu la présidente de la Confédération.

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Visite en petit comité au Grütli

Samedi, Simonetta Sommaruga s'est rendue sur la prairie du Grütli (UR) où se sont rassemblées environ 150 personnes vers midi. Pour l'occasion, la présidente de la Confédération a invité une femme et un homme de chaque canton ainsi que de la Cinquième Suisse. Ces 54 personnes ont toutes contribué à faire fonctionner le pays pendant la pandémie.

Elles travaillaient au plus fort de la crise dans les transports publics, les supermarchés ou les pharmacies. Elles étaient au front dans des équipes de crise ou dans des unités de soins intensifs. Elles appartiennent au corps de la police ou des pompiers. Comme informaticiens, ils ont fait en sorte que le travail à domicile, a été possible. Ils ont donné des cours à distance, apporté des colis à domicile ou ramassé des déchets.

La présidente de la Confédération et la plupart des autres participants sont arrivés par un bateau spécialement affrété pour l'occasion sur le lac des Quatre-Cantons. Ces personnalités ont été accueillies au son de la musique militaire d'une école des recrues.

L'année dernière, 2200 personnes avaient célébré la fête nationale sur la mythique prairie du Grütli. Un an plus tard, la jauge a été fixée à 200 personnes au maximum pour éviter tout risque de contamination. À l'origine, Berne avait convié l’Association fédérale de lutte suisse au Grütli, mais cette invitation a été repoussé à 2022. L'an prochain, les associations de femmes seront à l'honneur pour le 50e anniversaire du droit de vote des femmes en Suisse.

Quatre autres conseillers fédéraux sur la route

A Schaffhouse, la ministre de la justice Karin Keller-Sutter a loué la concordance et la capacité de compromis de la Suisse dans la gestion des crises majeures, comme celle du coronavirus.

Cette cohésion a été selon elle clairement démontrée ces derniers mois lorsque la population de cantons comme celui de Schaffhouse s'est montrée solidaire avec les mesures contraignantes prises pour protéger l'ensemble de la population, alors même que le canton était nettement moins touché que le Tessin ou la Suisse romande.

Le ministre de l'Economie Guy Parmelin sillone aussi la Suisse samedi: le matin, il a participé à un brunch à Coire dans la ferme de la famille Salis avec une délégation suisse et grisonne de l'Union suisse des paysans. Dans 150 fermes, la population a pu profiter de l'occasion pour se régaler lors de l'un des brunchs traditionnels.

Dans la soirée, le Vaudois devait se rendre à Cavaione dans la municipalité de Brusio, dans le sud des Grisons, et y prononcer un discours. Cavaione est la dernière région de Suisse à être entrée dans la Confédération en 1874.

Le ministre de la Santé, Alain Berset, a lui choisi le Tessin pour passer la Fête nationale et s'exprimera en soirée à Bellinzone. Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis s'était déjà rendu au Tessin vendredi. Il a rendu visite à 400 adolescents dans le camp d'été du Centre sportif national de la jeunesse à Tenero.

La ministre de la Défense Viola Amherd ne s'est pas rendue en ville de Lucerne en raison de l'annulation des festivités. Quant au ministre des Finances Ueli Maurer, rien n'était prévu, mais une apparition surprise n'était pas exclue.

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