Dans plusieurs pays d’Europe, les grands partis traditionnels sont en chute libre. C’est le cas en Allemagne, où les élections régionales du 14 octobre en Bavière ont sévèrement sanctionné la CSU, parti frère de celui de la chancelière Angela Merkel, mais aussi en Belgique, où ni les socialistes ni les libéraux ou les humanistes ne sont parvenus à rassembler lors des élections communales.

Mais alors, à qui profitent ces échecs ? Pas seulement aux partis populistes d’extrême droite, contrairement à ce que l’on pourrait penser – même si ces derniers tirent toujours leur épingle du jeu, comme dans la région flamande, en Belgique, qui a plébiscité les nationalistes.

Une prise de conscience ?

L’autre force qui progresse, ce sont les partis écologistes : ainsi, en Bavière, Die Grüne se hisse en deuxième position avec le score honorable de 17,5 % des voix. À Bruxelles aussi, les écologistes ont réalisé une importante percée lors du dernier scrutin. Enfin au Luxembourg, les élections législatives du 14 octobre ont été marquées par une nette progression des Verts, qui ont rassemblé 15 % des suffrages exprimés – à noter toutefois que l’abstention était très élevée, seuls 43 % des inscrits ayant voté.

Cette “poussée verte” relevée dans plusieurs pays est-elle liée à une prise de conscience des enjeux liés au réchauffement climatique ? Est-elle amenée à se poursuivre ? Les élections européennes de mai 2019 apporteront des éléments de réponse.