La Turquie lance son offensive militaire, au risque de renforcer l’Etat islamique
Au terme de plusieurs jours de confusion de la part du président Donald Trump, les troupes turques sont parties à l’assaut du nord de la Syrie. Ankara promet ainsi de mieux combattre les djihadistes, mais rien n’est moins sûr
La Turquie a commencé mercredi à mettre ses menaces à exécution. Dans les villes de Ras al-Aïn et de Tal Abyad, mais aussi plus à l’est, aux abords de la grande cité de Qamichli (la «capitale» du Kurdistan syrien), les détonations et les survols des avions de chasse se faisaient entendre, tandis que s’élevaient un peu partout des colonnes de fumée. Après plusieurs jours de confusion, au terme desquels le président américain Donald Trump semble avoir donné son accord formel à cette offensive militaire, le président turc Recep Tayyip Erdogan l’annonçait de manière tout à fait officielle: «Notre mission est d’empêcher la création d’un couloir terroriste le long de notre frontière sud, et d’amener la paix dans la région.»
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