Que sont-ils devenus? Stylisme médical: le studio d'Anne-Cécile Ratsimbason a fait un bond

Chaque samedi, nous reviendrons sur une personnalité déjà présentée dans le magazine #NOUS mais dont l’actualité a joliment évolué. On démarre avec notre Niçoise styliste médicale.

Gaëlle Belda Publié le 28/03/2020 à 10:30, mis à jour le 28/03/2020 à 10:30
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Une artiste, une styliste-modéliste... une Niçoise pleine de peps et d’idées. Qui trace sa route comme elle dessine ses modèles de vêtements : avec une exigence et une précision remarquables. Anne-Cécile Ratsimbason avait fait l’objet d’un grand portrait dans #NOUS (mai 2018). Elle proposait des vêtements dédiés aux malades, adaptés à une vingtaine de pathologies. Des fringues ergonomiques et chics. Des outils d’expression et de bien-être que, depuis cinq ans, ils sont tous les jours un peu plus nombreux à s’arracher.

 
Après tout, c’est vrai : ce n’est pas parce qu’on est atteint d’un syndrome grave qu’on ne peut pas avoir du style. C’était le point de départ de cette grande aventure. Et une profonde conviction. Aujourd’hui largement partagée. 

Surbookée

Déjà récompensée par le prix Talents des Cités au Sénat en 2015 ou celui de la fondation Cognacq-Jay (Paris, 2016), la modiste a plus récemment été saluée par Le trophée des Échos. Surtout, elle anime des ateliers en milieu médical, participe à un maximum de congrès, noue des partenariats solides... Bref, elle n’arrête pas.

Sourire.

Derrière son écran d’ordinateur, elle confie: "Je suis débordée... avec le confinement, j’ai repris la couture, les trois ateliers avec lesquels je collabore – Allemagne et Nice – sont fermés et il y a des commandes à honorer." Elle aurait aimé profiter de ce temps imposé pour prendre du recul sur sa structure, peaufiner certains axes. Impossible. Elle va d’abord préparer tous les colis en attente avant d’aller les expédier. Pas question de trop faire attendre ses clients... ils sont sa priorité.

À tel point qu’elle étudie encore, à distance, pour mieux les accompagner, les conseiller, les prendre en charge de façon plus globale. "J’ai entamé une formation en éducation thérapeutique. Elle est généralement destinée aux soignants, du coup je fais un peu figure d’ovni... mais ça m’apporte déjà énormément." Elle marque une pause. Et détaille: "ça m’inscrit dans un programme thérapeutique réel." En la matière, la fondation Cognac-Jay lui accorde déjà toute sa confiance. Là-bas, à Paris, elle a été intégrée à une équipe de professionnels du bien-être qui suit des malades du cancer. "Je travaille à ce qu’ils récupèrent une estime de soi, via le vêtement."

DR.

Aller toujours plus loinEt Nice alors? "Je ne suis pas du tout opposée à travailler localement, au contraire. Mais avant d’aller proposer mes services, je veux être sûre de ce que je fais. Je veux avoir une vraie maîtrise." Anne-Cécile Ratsimbason n’est pas simplement coach... c’est au-delà. Elle n’a pas envie que l’on se trompe. "Par contre, j’ai déjà eu beaucoup de commandes de vêtements à Nice, ça oui."

Elle expédie en France, à l’étranger. Elle œuvre pour les enfants, les adultes, les femmes, les hommes. Et elle ne compte plus le type de pathologies rencontrées. "Je dois concevoir un nouvel article sur-mesure tous les dix jours environ... C’est parfois compliqué – et je comprends que ceux qui font du textile ergonomique ne se concentrent que sur une pathologie – mais j’y tiens vraiment." Les autres? Ils existent, en effet. Elle sourit encore. "Je trouve ça très bien. Je ne suis pas anti-concurence. Je me dis plutôt que plus nous sommes nombreux et plus il y a des produits pour tout le monde. Surtout, je ne me sens pas seule dans mon coin!" Rire.

Le contact, c’est essentiel. Et c’est notamment dans les congrès qu’elle va le chercher. "J’ai mon stand, je présente ma marque, ce que je fais. J’ai pu démarcher pas mal de distributeurs de matériel médical. Certains offrent un de mes vêtements avec l’équipement qu’ils remettent à un malade. D’autres les présentent simplement. Il y a différentes formules mais ça prend."

Dans ces grands rassemblements, elle vante donc aussi une expertise... le stylisme médical. "Je crée des turbans, des bonnets, etc., pour NJ Création. Je développe aussi une nouvelle gamme de produits pour Alphadiab, mais je ne peux pas en dire davantage pour le moment." Elle a quelques jolies missions.

La réconciliation entre le secteur médical et le bien-être est clairement en marche. Et Anne-Cécile Ratsimbason y est évidemment pour quelque chose.

Facebook : Studio Ratsimbason

parcours

1984
> Naissance à Rouen. Elle arrive à Nice à l’âge de 4 ans.

2008
> Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP), à la villa Arson, Nice.

2008-2011
> Diplôme à l’ESMOD, Berlin.

2015
> Création de Studio Ratsimbason, stylisme médical.
> Prix talent des cités, Sénat.

2016
> Prix fondation Cognacq-Jay.

2018
> Prix des Échos.

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