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CanadaSécurité: Trudeau fait face à des «menaces»

Justin Trudeau le 8 octobre 2019.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé dimanche qu'il poursuivrait sa campagne électorale sans rien changer, après avoir été contraint de porter un gilet pare-balles la veille en raison de «menaces» pour sa sécurité, une mesure sans précédent selon un média.

«Cela ne changera pas le reste de ma campagne», a déclaré dimanche Justin Trudeau en marge d'un événement de campagne à Toronto (Ontario, centre), à une semaine des législatives canadiennes du 21 octobre. Il n'a pas expliqué la raison de cette sécurité inhabituelle.

Justin Trudeau a dénoncé une campagne polarisée et «négative», selon lui, de son principal rival, le conservateur Andrew Scheer. «Les conservateurs pensent que s'en prendre à moi et mentir aux Canadiens est la seule façon pour eux de remporter l'élection», a accusé le leader libéral. Pointant «un niveau extrêmement élevé de désinformation en ligne», Justin Trudeau a accusé Andrew Scheer de «faire peur aux Canadiens».

Du jamais vu

Contrairement à la veille où il portait un gilet pare-balles dont les lignes se dessinaient sous ses vêtements, Justin Trudeau est apparu vêtu d'une simple chemise. Des sources policières citées par la chaîne publique CBC ont indiqué n'avoir jamais vu un dirigeant canadien porter un gilet pares-balles.

Dimanche, l'équipe de campagne de Justin Trudeau n'a pas souhaité commenter les raisons expliquant cette sécurité renforcée autour de son leader samedi soir. Il était apparu avec plus d'une heure et demi de retard samedi à un meeting à Mississauga, ville en banlieue de Toronto (Ontario), où près de 2000 partisans l'attendaient.

«Un dispositif de sécurité plus important que d'habitude» et «des policiers haut gradés» étaient présents suite à une «menace pour la sécurité», affirmait la chaîne anglophone CBC, citant des sources libérales.

Bain de foule

Justin Trudeau a prononcé son discours sans incident, encadré par plusieurs policiers, et a ensuite pris un bain de foule, avant de quitter la salle. Son épouse, Sophie Grégoire-Trudeau, qui devait le précéder sur scène, n'a finalement pas prononcé de discours.

«Des menaces de violences envers des leaders politiques n'ont pas leur place dans notre démocratie», avait assuré samedi soir sur Twitter Andrew Scheer. Le leader du Nouveau Parti Démocratique (NPD, gauche) Jagmeet Singh avait qualifié, dans un tweet, la situation de «préoccupante».

La Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police fédérale) surveille quotidiennement les messages haineux publiés contre les chefs de partis en campagne, de crainte que leurs auteurs ne passent à l'acte, selon des sources citées par CBC.

AFP