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Dylan Karlen: «Il doit y avoir un débat sur la libre circulation»

Municipal à Villeneuve, l'UDC Dylan Karlen rejoindra le parlement vaudois mardi.

Le viticulteur passe le témoin au communicant. Est-ce la démonstration que l'UDC s'éloigne des campagnes? C'est surtout la conséquence d'une évolution démographique: l'économie de service se développe, alors que les secteurs primaires et secondaires ont tendance à stagner. Un rééquilibrage naturel s'opère dans notre députation entre ville et campagne, agriculture et services.

Vous sentez-vous proche de la ligne défendue par Pierre-Yves Rapaz? Lorsque je me suis lancé en politique, il était une figure incontournable de l'UDC dans le Chablais. Il m'a beaucoup aidé dans la création d'une section à Villeneuve en 2003, puis dans le district d'Aigle. Par la suite, j'ai été son directeur de campagne lors de l'élection au Conseil d'État en 2011 (ndlr: remportée par Béatrice Métraux). Je le considère comme un parrain. J'apprécie son franc-parler et son intelligence politique. Si nous ne sommes pas toujours d'accord sur les moyens, notamment quant à la communication, nous défendons la même ligne. Je n'ai pas le souvenir d'avoir été en désaccord sur un point particulier.

Quels seront vos combats au parlement? Je m'intéresse à l'aménagement du territoire; c'est d'ailleurs l'un des dicastères que je gère à Villeneuve. Cette commune, tout comme Noville, où j'ai grandi, a vécu un développement impressionnant. Je reste fermement attaché aux petits villages, aux petites communautés. Il faut continuer de les défendre et leur donner les moyens d'exister. Or, en tant que municipal je le vois au quotidien, on complexifie l'administration cantonale au détriment des Communes, qui ont de moins en moins de pouvoir sur leur territoire et leurs finances. On pousse vers des fusions en brandissant le manque de candidats. Mais je suis persuadé que, si l'État restitue des points d'impôts et de l'autonomie aux Communes, on retrouvera des volontaires.

L'UDC est à la traîne sur la question du climat. Où vous situez-vous? Il y a une forte part de construction politique derrière cette thématique. Les milieux écologistes s'en servent pour faire passer un socialisme souvent très extrême. Je doute que l'homme soit à l'origine de ce dérèglement climatique; c'est de l'arrogance. Par contre, je suis très préoccupé par la pollution. Qu'arrivera-t-il quand il n'y aura plus d'eau potable ni de terres cultivables? On en parle peu. La mondialisation est largement coupable de cette pollution. On continue d'exporter nos produits – et nos déchets – à l'autre bout de la planète. Et cette même mondialisation tue nos PME en permettant à des entreprises étrangères de casser les prix. Il doit aujourd'hui y avoir un débat sur les conséquences de la libre circulation.