Réchauffement climatique, fonte des glaces, montée des eaux... Pour Michael Wolovick et John C. Moore, deux scientifiques, il est grand temps d’agir et d’employer les grands moyens. La solution est, selon eux de construire un mur sous-marin pour lutter contre ces phénomènes.
Un mur sous-marin, le plan de secours des scientifiques
Subir les conséquences du réchauffement climatique ? Très peu pour les deux hommes. Décidés à les parer avec un mur haut de 50 à 100 mètres et long de 80 à 120 kilomètres, les scientifiques pensent qu’ériger ce mur permettra de bloquer une partie de l’eau "plus chaude" qui se trouve au fond de l’océan. "La conclusion principale de notre étude est qu'une intervention efficace sur les calottes polaires est possible", a expliqué Michael Wolovick à l'AFP. Il ajoute. "Nous avons rédigé ce rapport non pas parce que nous pensons que ces projets précis doivent être réalisés, mais parce que nous voulons que la communauté scientifique y pense et y travaille". Les scientifiques ont déjà testé la validité sur Thwaites, un glacier faisant partie de l’Ouest-Antartique, par modélisation.
Cependant, il faut garder à l’esprit qu’un tel processus ne fonctionnera que si le réchauffement climatique reste sous contrôle. Ces idées ne sont qu’un plan de secours, il reste donc nécessaire de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon les experts du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), un réchauffement global de la planète est en cours. Mais, cela, nous le savions déjà.
L'impact effrayant de la montée des eaux
Le réchauffement climatique est l’une des causes de la fonte des glaciers, qui peu à peu s’affaissent. Au fur et à mesure de leur fonte, le niveau de la mer monte de plusieurs mètres. C’est le cas notamment des calottes du Groenland et d’Antarctique, qui retiennent des étendues d’eau douce. Si elles se libéraient, le niveau de la mer grimperait en flèche. En effet, si toute la glace du Groenland fondait (il s'agirait là d'un cas extrême), l'eau monterait de 7 mètres.
Et ce n’est pas sans conséquence. Si on est optimiste que nos émissions de gaz à effet de serre ralentissent, l'élévation irait jusqu'à 0,55 mètres d'ici la fin du siècle. Dans le cas contraire, si le réchauffement climatique n'est pas maîtrisé, le niveau marin augmenterait de 0,82 mètres. Un tel désastre menacerait l’habitat de dizaines de millions de personnes. Inondations, ouragans... L’élévation du niveau de l’eau rend vulnérable de nombreuses villes.