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L'art du pitch : les conseils de la grande gagnante de la Pitch Night

Les pitchs de Fiona Picot ne laissent personne indifférent. La cofondatrice de MyHoly a remporté la Pitch Night à StationF et avait déjà gagné le Marathon Pitch du Salon des entrepreneurs de Paris en février2018. Ses astuces pour toucher le jury et lepublic.

Fiona Picot et Gabriel Pimont-Nogues ont lancé MyHoly en mars 2018. Grâce à la victoire du pitch de Fiona, ils ont remporté 30.000 euros.
Fiona Picot et Gabriel Pimont-Nogues ont lancé MyHoly en mars 2018. Grâce à la victoire du pitch de Fiona, ils ont remporté 30.000 euros. (DR)
Publié le 18 juil. 2018 à 07:00Mis à jour le 18 juil. 2018 à 09:56

Réaliser un bon pitch, un exercice difficile et pourtant essentiel dans la réussite d'une start-up. Savoir se présenter, toucher le public et convaincre sont des éléments indispensables pour mener à bien cette présentation. Fiona Picot, cofondatrice de MyHoly, fabricant de tampons hygiéniques 100 % bio, et grande gagnante de la Pitch Night à Station F, co-organisée par HEC et le groupe CHD, et du Marathon Pitch du Salon des entrepreneurs de Paris , livre ses conseils.

#1. Partager son histoire

« Je raconte mon histoire, pourquoi j'en suis là aujourd'hui et pourquoi je me suis lancée dans cette aventure. C'est plus un pitch tourné vers l'émotion que vers le produit en tant que tel. J'oriente mon discours plus sur le pourquoi que sur le quoi », insiste Fiona Picot. Parler de soi et de son expérience est un bon moyen pour capter l'attention de l'auditoire. « Savoir toucher les gens c'est essentiel, leur faire vivre un moment de partage en leur parlant directement à eux c'est l'élément clef», affirme-t-elle.

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#2. Se préparer

« Pitcher ça s'apprend, ça se travaille, ça se prépare. Personnellement, j'ai une mémoire visuelle donc je rédige toujours mon pitch avant pour l'avoir bien en tête. Celui-là, je l'ai rédigé en trois parties : quelle est notre problématique, pourquoi on y croit et où l'on en est, où on va. Et j'ai eu la chance de répéter avec un coach », se réjouit l'entrepreneuse. Le recours au coaching ou à des cours de théâtre peut être utile pour être de plus en plus à l'aise à l'oral et avoir un point de vue extérieur et objectif sur le contenu du pitch.

Choisir les bons mots et les bonnes formulations est essentiel dans la préparation de l'exercice. « Il faut utiliser des mots simples et expliquer le concept clairement pour que les gens le retiennent », affirme la fondatrice de MyHoly. Fiona Picot a également fait le choix de se présenter uniquement à la fin lors de sa présentation à la Pitch Night, à la différence des autres candidats. « Si le pitch est réussi, le public doit finir par se demander qui est le pitcheur. Mais ça se mérite ! »

#3. Supprimer toutes sources de stress

« Un bon pitch doit être le même avec ou sans les slides. Grâce à cela, en cas de bug informatique, il n'y a pas de montée de stress puisque le pitch n'est pas réellement impacté », assure-t-elle. Avoir un PowerPoint minimaliste, avec uniquement les informations clefs telles que le logo et le slogan de la marque, permet également que le public reste focalisé sur l'écoute plutôt que sur le contenu des slides.

Selon la gagnante de la Pitch Night, « connaître son pitch par coeur permet de se reposer dessus et de ne pas stresser par rapport à ce qu'il faut dire ». Il faut tout de même faire attention à conserver un côté spontané et naturel pour que la présentation ne paraisse pas trop scolaire.

Pitch de la fondatrice de MyHoly lors du Marathon Pitch au Salon des entrepreneurs de Paris.

#4. Maîtriser l'espace et le temps

« Je prépare toujours un pitch aux trois quarts. C'est-à-dire que, pour une durée de deux minutes, je prépare un pitch de 1 minute 30. Ca évite de parler trop vite. En faisant cela, je sais que j'ai le temps. » En effet, lors de son pitch à Station F, Fiona a finalement terminé seulement six secondes avant la fin du compteur, sans stress .

« Avoir les mains libres, c'est essentiel. Lors de mon pitch à Station F, j'avais un micro en casque et c'est mon associé qui faisait défiler les slides. Cela me permet d'utiliser mes mains, notamment pour tenir les deux tampons mais aussi pour utiliser mes bras et donner de la vie à la présentation. » Utiliser l'espace, être au centre de la scène et ne pas avoir de micro dans les mains crée une meilleure connexion avec le public.

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#5. Prendre du plaisir

« J'avais écrit KIFF sur mon bras », s'amuse-t-elle. Il y a toujours un enjeu lorsque les fondateurs présentent leur pitch mais il faut aussi apprécier le moment le plus possible. « Quand on sourit, les personnes le voient mais surtout elles le ressentent. Il faut avoir une bonne dynamique, être énergique. L'important c'est d'y croire et ça se verra dans vos yeux. »

Laetitia Lienhard

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