Assis au comptoir en bois taillé sur mesure ou haut-perchés sur l'une des rares tables de ce petit bar à vins, on observe la multitude de quilles calées aux quatre coins de la salle. Trois amis fanas de jaja, Arnaud Lajoinie, François de Monval et Fabrice Mury (La Poudrière, Issy-les-Moulineaux), ont sorti l'artillerie lourde, avec 250 références majoritairement bio, biodynamiques ou naturelles, vendues à prix caviste (avec un droit de bouchon de 10 ¤ si l'on s'abreuve sur place).
Au déjeuner, trois suggestions d'entrées, plats et desserts à l'ardoise, qui fleurent bon les classiques de bistrot, avec de la cochonnaille en veux-tu, en voilà. On commence par se faire mitrailler d'une poêlée de foies de volaille tendres et goûteux à la sauge et aux câpres de Sicile, mitonnée par la tout autant sicilienne Giovanna Salvi. Débarquent ensuite l'échine de cochon aux herbes, grasse comme il faut, et ses pommes grenaille dorées, le tout servi dans de la vaisselle vintage, débusquée chez la grand-mère de Fabrice.
Surtout, on ne prend pas la poudre d'escampette avant le dessert... ce serait rater l'occasion de finir en légèreté avec une crème citron/bergamote acidulée et surmontée de fines meringues croquantes. Certains lundis et mardis, l'équipe organise des événements autour d'un chef, d'un vigneron ou d'un produit. Le reste de la semaine, le dîner se déroule à la bonne franquette, bombardé d'assiettes format tapas à partager. Canon !
La note : 2/4
La canonnière, 57, rue de la Fontaine au Roi, Paris (XIe), 09-83-22-05-09. Formules déjeuner : 15-18 ¤, à la carte le soir : 35-40 ¤. Fermé lundi et mardi.