Bayer finance une start-up qui utilise des objets connectés pour suivre l'évolution de maladies
La start-up Medopad, qui développe une bibliothèque de biomarqueurs digitaux pour suivre l'évolution de maladies à l'aide d'objets connectés et d'applications, a levé 25 millions de dollars. Une levée de fonds en série B emmenée par Bayer.
Medopad a annoncé mardi 5 novembre 2019 avoir levé 25 millions de dollars. Cette pépite britannique cherche à développer une bibliothèque de biomarqueurs digitaux, des critères permettant de détecter et suivre l'évolution d'une maladie à l'aide d'objets connectés et/ou d'applications. La levée de fonds a été emmenée par l'Allemand Bayer, avec la participation de NWS Holdings et Chicago VC Healthbox, d'après TechCrunch. L'ensemble de ces investisseurs avait déjà contribué à la précédente levée de fonds de 28 millions de dollars de Medopad en 2018.
Suivre l'évolution de la maladie à distance
Medopad travaille avec Tencent pour développer système d'intelligence artificielle permettant de détecter et suivre ces fameux marqueurs digitaux. Le but est de suivre à distance l'évolution d'une maladie sans que la personne n'ait à réaliser de prélèvement complémentaire ou à se rendre trop fréquemment chez le médecin. Medopad va travailler avec Bayer à l'établissement de biomarqueurs digitaux pour les maladies cardiaques.
La jeune pousse britannique cherche aussi à trouver des biomarqueurs permettant de diagnostiquer et suivre les maladies de Parkinson et d'Alzheimer, ainsi que différents types de diabète. Par exemple, l'un des tests permettant de diagnostiquer la maladie de Parkinson et de suivre son évolution est la posture de marche d'un patient. Medopad espère, grâce au développement de meilleurs capteurs sur les objets connectés et à ses recherches sur la vision par ordinateur, pouvoir créer une nouvelle catégorie de biomarqueurs digitaux liés à la marche. Couplés à d'autres marqueurs, cela pourrait permettre d'étudier l'évolution de la maladie.
Le précédent Theranos
Un projet à plus long terme est mené avec Janssen (une division du groupe Johnson & Johnson) dans le but d'étudier des signes précoces et les progrès de la maladie d'Alzheimer à l'aide de tests cognitifs qu'une personne peut faire depuis chez elle. Si l'établissement de biomarqueurs digitaux semble prometteur pour le domaine de la santé, les professionnels sont prudents sur les sociétés qui affirment bouleverser le secteur grâce aux nouvelles technologies. Le fiasco de Theranos, qui avait affirmé avoir développé une technologie capable de réaliser de nombreuses analyses à partir de quelques gouttes de sangs, est encore dans tous les esprits, rappelle TechCrunch. La société, depuis dissoute, a vu ses dirigeants inculpés pour fraude.
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