Un des plus gros déficits budgétaires jamais enregistrés [lorsqu’elle était ministre des Finances sous la présidence Sarkozy]. La pire récession économique de mémoire de statisticien [celle de la Grèce, lorsqu’elle était à la tête du FMI]. Une condamnation pour négligence [dans la question de l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie]. On se demande bien quoi d’autre pourrait disqualifier quelqu’un pour le poste de président de la Banque centrale européenne (BCE). Car tels sont en effet les principaux accomplissements de Christine Lagarde durant sa carrière de haut fonctionnaire. Et rien de tout cela ne l’a empêchée d’être désignée à l’une des fonctions les plus essentielles de l’économie mondiale pour les dix prochaines années.
Le problème étant que Christine Lagarde conduira la zone euro droit à la catastrophe. Mario Draghi, à qui elle succède, était un économiste brillant, mais la parfaite connaissance de tous les rouages des marchés financiers lui a à peine permis de maintenir à flot une monnaie unique complètement dysfonctionnelle. Christine Lagarde est une avocate qui sait mieux que personne comment bâtir des alliances et parvenir à des compromis, mais elle ignore tout de la politique monétaire, et sa fidélité absolue à l’orthodoxie dominante couplée à sa conception rigide du respect des règles pourraient bien signer l’arrêt de mort de l’euro.
Alors que les Européens ont furieusement débattu pendant trois jours pour désigner le nouveau président de la Commission européenne – avant de tomber d’accord sur le nom d’Ursula von der Leyen –, la présidence de la BCE n’a pas suscité la même controverse. Le président français a obtenu le poste pour sa protégée, l’ancienne ministre des Finances et directrice du FMI, Christine Lagarde. La présidence de la BCE est pourtant bien plus importante que celle de la Commission.
Sans l’i
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
Nominations. Qui pour succéder à Christine Lagarde au FMI ?
Nominations. Les femmes prennent les commandes de l’Union européenne
Vu d’ailleurs. Christine Lagarde à la BCE, “mauvais signal” pour la zone euro
Vu d’Afrique du Sud. FMI : Ne serait-il pas grand temps d’avoir un directeur issu d’un pays émergent ?
Atlantiste et eurosceptique sur le fond, pugnace et engagé sur la forme, c’est le grand journal conservateur de référence. Fondé en 1855 et nommé en référence à cette technologie de communication révolutionnaire pour l’époque, il est le dernier des quotidiens nationaux d’envergure à ne pas avoir abandonné le grand format.
Détenu jusqu’au début de 2004 par le magnat de la presse Conrad Black, le titre a ensuite été la propriété des frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui lui cherchent désormais un nouveau propriétaire.
Son agenda est très prisé, en raison notamment du Court Circular, qui présente tous les jours les activités de la famille royale. Un autre rendez-vous très attendu est le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.