Sur le sol français aussi, la French Tech a développé un réseau de pôles de soutien aux start-up. Lancé en 2014 par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux TPE, PME et à l’économie numérique, puis repris par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique jusqu’en 2017, le label « Métropoles French Tech » a pour but de structurer l’écosystème des start-up (incubateurs, investisseurs, universités, centres de recherche, entrepreneurs) dans les villes hexagonales choisies. Mais aussi de rendre visible l’écosystème high-tech français sur la scène internationale, notamment à l’égard des investisseurs, mais aussi des talents.
La première promotion était composée de neuf villes hexagonales : Lille, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Rennes, distinguées pour leur écosystème de start-up, « les plus dynamiques et les plus prometteurs », en région.
Depuis, quatre autres métropoles ont décroché le label – Brest Tech Plus, Normandie French Tech, Lorraine Tech et French Tech Côte d’Azur –, portant au nombre de treize le nombre de « Métropoles French Tech » en France.
Un réseau d’entraide
Concrètement, ces villes ont été labellisées après un audit sur un certain nombre de critères définis par la « French Tech mission » : elles regroupent sur leur territoire des jeunes pousses ayant réalisé des levées de fonds importantes, elles disposent d’incubateurs et d’accélérateurs, mais aussi de lieux d’expérimentation et de démonstration, et d’entrepreneurs locaux motivés capables d’organiser des événements de promotion de la French Tech ou encore d’animer un réseau d’entraide aux start-up, par exemple, et un écosystème numérique local dynamique qui est soutenu par les acteurs publics et privés locaux.
A la clé, l’intégration au sein de l’« équipe de France French Tech » est utile pour se distinguer par une marque reconnue sur la scène internationale, mais facilite aussi l’accès à des fonds dédiés (financements de BPI France par exemple), même si le label n’engendre pas de contrepartie financière directe. En outre, les start-up les plus performantes identifiées au sein de ces écosystèmes locaux sont mises en valeur lors des événements de promotion de la French Tech à l’étranger.
Au dernier Consumer Electronics Show, le plus grand salon consacré à l’innovation technologique, qui s’est tenu en janvier à Las Vegas, la French Tech avait fait venir 274 start-up, plaçant l’Hexagone juste derrière les Etats-Unis (280 start-up) et loin devant la Chine (55) en termes de jeunes pousses exposées.