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Christian Jacob élu président des Républicains avec 62,58% des voix

Christian Jacob a été élu dimanche président du parti français Les Républicains avec 62,58% des voix, a indiqué la Haute autorité de LR. Il devient ainsi à cinq mois des municipales le patron d'un parti en crise profonde après deux années de délitement

Photographie du nouveau président du parti «Les Républicains», Christian Jacob.  — © Joel Saget/AFP Photo
Photographie du nouveau président du parti «Les Républicains», Christian Jacob.  — © Joel Saget/AFP Photo

Le chef de file des députés LR, qui faisait figure de favori, l’a emporté au premier tour face au député souverainiste du Vaucluse Julien Aubert (21,28% des voix) et le plus libéral Guillaume Larrivé, député de l’Yonne (16,14%).

La participation a été plus forte que prévu. 62’401 adhérents à jour de leur cotisation ont voté, soit 47% de participation a précisé Henri de Beauregard, le président de la haute autorité du parti.

A titre de comparaison, en 2017 la participation avait atteint 42,46% et Laurent Wauquiez avait été élu avec près de 75% des voix. LR comptait alors 235’000 adhérents, 100’000 de plus qu’aujourd’hui.

Mission pas simple

«Je sais que sa mission ne va pas être simple, mais j’exhorte tout le monde à faire en sorte qu’on la lui facilite», a affirmé Jean Leonetti, qui avait assuré l’intérim à la présidence depuis le départ de Laurent Wauquiez en juin après le crash aux Européennes. «Merci aux militants, nous ne devons pas les décevoir», a-t-il ajouté.

Cette mobilisation devrait asseoir la légitimité de M. Jacob dans son travail de «rassemblement», même s’il est déjà acquis qu’il ne se présentera pas à la présidentielle de 2022. «Le temps n’est pas à l’homme présidentiel», a martelé au cours de sa cinquantaine de meetings de campagne M. Jacob, 59 ans, trois fois ministre, et qui revendique de son passé d’agriculteur un «bon sens paysan.»

Le nouveau président de LR, fort de sa connaissance de la machine LR et de son image rassurante de chiraquien historique, veut avant tout «rassembler, réconcilier et rebâtir» un «grand parti de droite, ouvert, populaire et fier de ses valeurs», comme il l’explique dans sa profession de foi.