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Alexa a enregistré et envoyé les conversations d’un couple à son insu

L’assistant vocal d’Amazon est à nouveau l’objet d’un scandale. Une série de faux positifs l’a conduit, sans aucune sollicitation de ses utilisateurs, à capter leurs discussions et les transférer à l’un de leur contact.

Amazon se serait bien passé d’une nouvelle affaire ternissant l’image de son assistant vocal Alexa, à la veille du lancement de son enceinte intelligente Echo dans de nouveaux pays dont la France. Basé à Seattle, un employé d’un couple d’entrepreneurs de Portland a reçu plusieurs fichiers audio de conversations privées tenues entre la femme et son époux à leur domicile. Le mouchard qui a enregistré et envoyé la discussion à leur insu, c’est Alexa. Il contrôlait chez eux lumières, chauffage et système de sécurité, comme le rapporte la chaîne américaine Kiro-TV.

Une succession de quatre “faux positifs”

Contacté par le site reCode, Amazon dit prendre l’affaire très au sérieux et a lancé une enquête pour déterminer les raisons de cet incroyable bug. Mais il s’agit probablement d’un enchaînement de faux positifs, c’est-à-dire qu’Alexa a interprété à tort certains mots prononcés comme des commandes vocales. “Echo s’est activé en raison d’un mot dans une conversation ressemblant à “Alexa”. Ensuite, la conversation suivante a été entendue comme une requête pour envoyer un message. Alexa a dû dire à haute voix “À qui ?” , et à ce moment, la conversation a été interprétée comme un nom dans la liste de contact des clients. Alexa a alors demandé confirmation et a ensuite interprété la conversation comme une réponse “correct””. Cela signifierait qu’Alexa s’est mépris quatre fois de suite sur les mots prononcés par ses interlocuteurs. Un incroyable concours de circonstances et de quoi ébranler sérieusement la confiance des utilisateurs dans la fiabilité du système !

Rappelons qu’Alexa compte déjà un certain nombre d’incidents à son actif. L’année dernière, au Texas, une petite fille de six ans a réclamé une maison de poupée à l’enceinte intelligente Echo en l’absence de ses parents. L’appareil l’a aussitôt commandé et fait livrer. La mésaventure ne s’est pas arrêtée là puisqu’un journaliste d’une télévision locale a aussi provoqué par la suite lui-aussi des achats involontaires de maison de poupée chez les téléspectateurs. En racontant l’anecdote, il a répété les propos de l’enfant “Alexa, commande-moi une maison de poupée”, ce qui a activé les enceintes Echo de tous ceux qui regardaient l’émission. Pour éviter que ce scénario ne se répète, Amazon avait procédé à quelques modifications dont des procédures de confirmation pour valider le lancement de certaines fonctionnalités. Visiblement, ces précautions n’ont pas suffi.

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Amélie Charnay