Le poulet de Janzé se lance dans le bio... |
Les éleveurs et la coopérative des poulets de Janzé vivent un tournant. Celui du bio. Les consommateurs peuvent désormais déguster du gallinacé de Janzé… bio !
C’est chez Annie et Yves Colleu, près de Piré-sur-Seiche, que les 4 000 premiers poulets bio gambadent. Depuis mardi, ces poulets bio haut de gamme sont accessibles sur les étals et dans les restaurants.
L’histoire a commencé en 1980 avec la création de l’association des poulets de Janzé avec son poulet Label Rouge. Ce label offrait aux agriculteurs une alternative aux productions traditionnelles et un complément de revenu, permettant ainsi d’asseoir une réputation au marché de Janzé pour la qualité de ses volailles.
En 2003, la coopérative des poulets de Janzé est créée. C’est une sorte de trait d’union entre les éleveurs, l’accouveur, l’abattoir et le fabricant d’aliment.
« Nous avons été mis à mal par le groupe Doux. Ce qui a abouti à un clash en 2007 », raconte Stéphane Letué, directeur de la coopérative. Celle-ci se tourne alors vers la Société normande de Volaille (SNV) pour relancer la filière volaille. Ce qui permet, en 2011, de construire plusieurs nouveaux bâtiments.
Annie et Yves Colleu sont ainsi les premiers à lancer l’élevage du poulet bio, orchestré par la coopérative, après des études de marché conduites par la SNV.
Sept éleveurs pour commencer
« Nous sommes fournisseurs de la SNV. Nous attendions son feu vert pour lancer le poulet bio », explique Stéphane Letué, sollicité par plusieurs éleveurs.
« Nous avons 70 vaches laitières et, depuis longtemps, nous produisons du lait bio et de la culture bio, explique Yves Colleu, éleveur de poulets depuis 1991. Nous attendions avec impatience de lancer le poulet en bio. »
Aujourd’hui, sept éleveurs se sont lancés dans cette filière bio dont le marché en pleine croissance. « Nous avons élaboré un cahier des charges plus restrictif que les autres labels de poulets bio français », souligne le directeur de la coopérative.
4 000 poulets par semaine puis le double en 2019
Ce cahier des charges implique 81 jours d’élevage (70 pour les autres labels de poulets bio), 40 jours d’élevage en parcours extérieur herbeux (23 pour les autres). « Nous avons lancé un programme avec seulement sept éleveurs pour voir si le marché est porteur et rentable », indique en outre le directeur.
Les sept éleveurs ont, pour 2018, un programme d’élevage à fournir à la SNV : un lot de 4 000 poulets bio par semaine. Et l’objectif d’atteindre deux lots par semaine en 2019.