Avec “Zeste de Science” sur YouTube, le CNRS met les sciences à portée des collégiens

En 2017, le CNRS a lancé sa chaîne de vulgarisation scientifique qui décrypte avec humour différentes recherches et découvertes. Le résultat ? Des pastilles vidéo didactiques et enlevées, validées par des chercheurs. A savourer dès le milieu des années collège.

Par Constance Vilanova

Publié le 09 décembre 2018 à 13h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 01h11

Pourquoi les arbres ont-ils cette forme ? Il entendait quoi l’ancêtre des baleines ? Comment faire danser le disco à un morceau de plastique ? Ces interrogations loufoques, le plus grand centre de recherche scientifique de France s’en empare sur YouTube avec humour et surtout pédagogie. Dans la famille Zeste de Science, la chaîne du CNRS lancée il y a pile un an, il y a la pétillante Léa Bello, docteure en géophysique et titulaire d’un master en communication scientifique. Sur un ton décalé elle présente une recherche en cours ou une récente découverte, images produites par des équipes scientifiques à l’appui. Avec elle, on apprend donc que dans les Caraïbes les ouragans Irma et Maria ont provoqué une sélection naturelle de lézards et que, quand on lâche une mouche, la petite bête ne vas pas forcément s’envoler et qu’elle peut s’écraser. Le tout en quatre minutes top chrono : un zeste de sciences quoi, accessible dès le milieu des années collège.

« Pour dénicher nos sujets, on regarde d’abord l’actualité des laboratoires puis l’équipe contacte un chercheur dont l’étude est récente. On lui propose de faire une vidéo sur son sujet de recherche, en échange, il relit notre texte et le valide scientifiquement », explique la normalienne. Chaque vidéo est donc vérifiée par un scientifique. Une rigueur primordiale pour cette chaîne vitrine du CNRS, à l’ère du règne des intox, YouTube étant souvent la porte d’entrée vers l’info chez les jeunes, plus que Google. « On cherche à toucher un public jeune et curieux de sciences, sans être forcément spécialiste », résume Léa Bello. En dessous de chacune de ces pastilles, des liens vers des articles de revues spécialisées permettent de creuser le sujet. Et pour donner encore plus de légitimité à Zeste de Science – Zds pour les intimes – le plateau de tournage se situe dans le campus historique du CNRS à Meudon. Rien n’est laissé au hasard : la grande halle servait au début du siècle à l’expérimentation des inventions.

Mais Léa Bello n’est pas seule aux manettes. Parmi les quatre personnes qui planchent sur la chaîne, Nicolas Baker s’occupe lui de la toute dernière série Puits de sciences : “ On y aborde des thématiques beaucoup plus larges pour montrer que les sciences pouvent donner des éléments de réponses à de grandes questions ”. Au programme : sommes-nous obligés de mourir ? Qu’est-ce que le temps ? Cette fois, pas de Léa Bello mais des scientifiques beaucoup moins… vivants comme Léonard de Vinci ou Darwin en marionnette 2D qui interragissent et posent des questions à chercheurs par Skype.

Avec un répertoire de trois cent cinquante chaînes recommandées par le Ministère de la Culture en novembre 2018, c’est indéniable, YouTube devient bel et bien une plateforme pédagogique. Sans surprise la chaîne du CNRS y est recensée et il est même conseillé de s’y abonner pour ne manquer aucun épisode et, devinez quoi, nous sommes d’accord avec le Ministère.

 

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