Disparition d'Yvon Le Corre, une figure de la peinture de marine

Eliboubane, croqué par son peintre armateur, le regretté Yvon Le Corre

Le peintre Yvon Le Corre, célèbre pour ses carnets de voyage, et inspirateur de Titouan Lamazou, est décédé le 25 août 2020. Retour sur son parcours artistique et maritime.

Décès du peintre Yvon Le Corre

Le milieu artistique maritime vient de perdre l'une de ses figures du XXème siècle. Le peintre et navigateur Yvon Le Corre est décédé le 25 août 2020 à Tréguier, à l'âge de 81 ans. Né le 7 octobre 1939 à Saint-Brieuc, il était revenu s'installer dans les Côtes d'Armor dans les années 1990. Deux expositions lui étaient d'ailleurs consacrées cet été 2020 à Tréguier et Lannion.

Heureux qui comme Iris, 1er livre d'Yvon Le Corre
Heureux qui comme Iris, 1er livre d'Yvon Le Corre

Peintre et professeur de Titouan Lamazou

S'il pratique la peinture dès son jeune âge, Yvon Le Corre débute sa formation artistique à l'Ecole des Beaux-Arts de Saint-Brieuc. Il y fût l'élève d'Emile Daubé. Il devient plus tard enseignant. Dans les années 1970, professeur à Marseille, il transmet sa passion de l'alliance de la peinture et de la mer à Titouan Lamazou.

Vieux-gréement à l'échouage par Yvon Le Corre
Vieux-gréement à l'échouage par Yvon Le Corre

Passion des voyages et des vieux gréements

Navigateur et voyageur, Yvon Le Corre se fera connaître à la fin des années 1970, à travers notamment son 1er livre, Heureux qui comme Iris, récit de son voyage à la voile à bord du Smack Iris, un voilier de pêche britannique. Après le naufrage de celui-ci en Ecosse en 1979, il fait construire Eliboubane, une réplique de chaloupe sardinière de Douarnenez. Il voyagera avec ce canot semi-ponté jusqu'au Cap-Vert où il en fit don à des pêcheurs locaux.

Rencontre avec Eliboubane au détour d'un cimetière marin de Mindelo en 2010
Rencontre avec Eliboubane au détour d'un cimetière marin de Mindelo en 2010

Il poursuivra ses navigations, de l'Antarctique au Spitzberg, en passant par les Caraïbes et Madagascar, en publiant ses carnets de croquis et ses peintures. Girl Joyce, son dernier bateau, un côtre pilote de 1855, habitué des rassemblements de vieux gréements, avait été mis en vente à l'été 2019. Devenu son propre imprimeur au plomb, également écrivain, il laisse derrière lui des ouvrages de croquis et d'aquarelles précieux pour les amoureux du patrimoine maritime, de Carnet d'Irlande aux Outils de la passion en passant par L'Ivre de mer.

L'élégante étrave de Girl Joyce à la Semaine du Golfe en 2011
L'élégante étrave de Girl Joyce à la Semaine du Golfe en 2011
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