(Agence Ecofin) - La mise en place d’objectifs nationaux et régionaux en termes de développement d’énergie solaire et renouvelable, est peut-être la clé du succès des technologies d’énergie propres dans les quinze pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il s’agit là de la conclusion principale du nouveau rapport produit par l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA).
Ce rapport est basé sur un modèle de planification mis en place par l’agence pour la région afin de prévoir l’évolution des énergies renouvelables, principalement du solaire dans les 12 prochaines années.
Le scénario le plus pessimiste de ces prévisions envisage un développement des technologies sans la fixation d’ambitions nationales ou régionales. Il en résulte une augmentation de 10% d’ici à 2030 de la puissance solaire et éolienne installée dans la région.
Le solaire connaîtrait alors une augmentation de 8 GW, un volume principalement concentré au Nigeria, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Cela s’accompagnerait d’une baisse de la part de l’hydroélectricité dans les mix énergétiques, qui passerait de 22% à 17%.
Avec un minimum de prévision régional, 12 GW de nouvelles centrales solaires seront implantées dans la région d’ici à 2030. Dans le scénario le plus optimiste, avec la fixation d’ambitions nationales et régionales élevées, 20 GW de nouvelles centrales solaires devraient voir le jour dans la région d’ici à 2030. Cela impliquerait l’implantation de 1,5 GW de nouvelles centrales chaque année.
Les quinze pays membres de la CEDEAO sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et le Cap-Vert.
Gwladys Johnson Akinocho