Coup de filet autour du groupe d'ultradroite "Vengeance patriote", des interpellations dans le sud-est

Onze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mardi autour d'un groupe d'ultradroite appelé "Vengeance patriote" soupçonné de projets d'actions violentes, selon des sources proches du dossier.

AFP Publié le 19/05/2022 à 09:33, mis à jour le 19/05/2022 à 09:33
Onze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mardi autour d'un groupe d'ultradroite appelé "Vengeance patriote" soupçonné de projets d'actions violentes, selon des sources proches du dossier. Photo Franz Chavaroche

Ces interpellations, révélées par le quotidien Le Parisien, ont été réalisées sur demande d'un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en décembre par le parquet antiterroriste (Pnat) notamment pour "association de malfaiteurs terroriste" (AMT) criminelle.

L'enquête préliminaire avait été ouverte en avril 2021.

Des interpellations dans le sud-est de la France

Selon l'une des sources, les onze interpellations concernent des personnes âgées de 17 à 30 ans et ont été réalisées "principalement en région parisienne", mais aussi, d'après nos confrères du Parisien, dans l'ouest et le sud-est de la France.

Lors des perquisitions ont été trouvées de la documentation et de "l'idéologie d'ultradroite" mais "pas d'armes", toujours selon cette source.

Dans le cadre de l'information judiciaire, Lucas S., présenté par divers médias comme chef de "Vengeance patriote", avait été mis en examen en décembre pour "provocation par moyen de communication en ligne à un acte de terrorisme" ainsi que pour "apologie publique d'actes de terrorisme" et "détention non autorisée d'armes et de munitions de catégorie B en récidive". Il avait été placé en détention provisoire.

Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP que les enquêteurs n'avaient "établi aucun projet d'action violente à ce stade" et que Lucas S. n'avait donc pas été mis en examen vendredi pour cette AMT criminelle.

Une femme avait aussi été interpellée mais elle avait été remise en liberté sans poursuites.

Une menace "prise très au sérieux"

Lucas S., né en 1995 et travaillant dans les réseaux informatiques, était suspecté d'avoir participé à l'animation d'"un site et de groupes avec des idéologies antisémites et complotistes" ainsi que d'"avoir mis à disposition des ouvrages d'ultra-droite", selon plusieurs sources.

Sur son site, le groupe "Vengeance patriote" se présente comme "une communauté de frères d'armes" qui "se prépare à l'effondrement", fait des "entraînements sportifs" et du "survivalisme".

Selon le site d'informations Streetpress, ses membres s'échangent "des saillies racistes" quotidiennes et "certains de ses habitués ne cachent même pas leur passion pour le fascisme".

Depuis 2017, une dizaine de procédures en lien avec l'ultradroite ont été ouvertes au pôle antiterroriste de Paris. Une menace "prise très au sérieux" et qui "monte en puissance", selon un magistrat antiterroriste parisien.

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