INTERNATIONAL - Le nouveau président ukrainien Petro Porochenko a dévoilé vendredi 20 juin un plan de paix en 14 points pour mettre fin à l'insurrection séparatiste prorusse dans l'est du pays. Un cessez-le-feu unilatéral décrété par Petro Porochenko entrera en vigueur vendredi soir.
"Aujourd'hui, 20 juin, le cessez-le-feu devrait commencer. Il durera jusqu'au 27 juin", a déclaré le nouveau président pro-occidental lors de sa première visite dans la région de Donetsk, l'un des bastions des séparatistes, depuis son investiture le 27 juin.
Le plan de paix, dont une chaîne de télévision locale a dévoilé les principales mesures dans la matinée, contient notamment :
- Un point sur le "désarmement" des séparatistesLa garantie d'un couloir pour les mercenaires russes et ukrainiens pour partirLa décentralisation du pouvoir par le biais d'amendements à la ConstitutionLa protection de la langue russeLa libération des otagesLa création d'une zone tampon de 10 km à la frontière entre l'Ukraine et la Russie"L'amnistie "pour ceux qui ont déposé les armes et n'ont pas commis de crime grave"La fin de "l'occupation illégale" des bâtiments de l'administration régionale de Donetsk et Lougansk contrôlés par les rebellesL'organisation rapide d'élections législatives localesUn programme pour la création d'emplois dans la région
Petro Porochenko avait dit jeudi à Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique "qu'il comptait sur un soutien au plan de paix" après le cessez-le-feu qui doit permettre aux rebelles de déposer les armes. Le Kremlin a indiqué dans un communiqué que Vladimir Poutine avait fait "une série de commentaires" sur le plan en insistant sur la nécessité de "mettre fin immédiatement à l'opération militaire" lancée par Kiev contre les milices de la région de Donetsk et de Lougansk, deux bastions des rebelles dans l'Est.
Peu après la déclaration de Petro Porochenko, un chef des séparatistes prorusses a rejeté les conditions du plan de paix du président ukrainien, indiquant que les rebelles refuseraient tout désarmement sans le retrait des troupes gouvernementales. "Personne ne déposera les armes tant qu'il n'y aura pas de retrait complet des troupes de notre territoire", a déclaré Valerii Bolotov, un dirigeant de la république séparatiste autoproclamée de Lougansk.
L'insurrection séparatiste dans la région industrielle russophone du Donbass a fait au moins 360 morts depuis avril et menace l'unité de cette ancienne république soviétique, déjà en proie à une profonde récession.