POLITIQUE - Il s'agit d'une mesure inédite pour un ancien chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy est en garde à vue, dans un dossier de trafic d'influence présumé.
Invité d'i>Télé, Stéphane le Foll, le porte-parole du gouvernement, a commenté à chaud mardi 1er juillet l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la PJ de Nanterre, assurant que la justice devait "aller jusqu'au bout". Interrogé sur les accusations, à droite, d'une instrumentalisation politique des procédures judiciaires pour faire tort à Nicolas Sarkozy, Stéphane Le Foll les a rejetées, soulignant: "J'ai même été accusé d'être à la tête d'un cabinet noir. Ce feuilleton (...) c'est d'abord des faits".
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a estimé par ailleurs qu'avec l'ancien président de la République "on est habitué à l'inédit". "Il y a une action judiciaire, j'attends d'en voir les conclusions, mais disons que la période a été marquée quand même en matière de dépenses financières, de non respect des règles, par des excès qui se retrouvent aujourd'hui devant la justice", a-t-il ajouté.
Cécile Duflot, ancienne ministre a fait part de sa réaction sur Twitter :
Jean-Vincent Placé, le président du groupe écologiste au Sénat a dit sur LCI et Radio Classique que tout cela "devient de plus en plus navrant".
"Quand on voit les résultats de l'extrême droite populiste, antiparlementaire, poujadiste, c'est de plus en plus inquiétant, a-t-il poursuivi. Il n'y a pas d'acharnement du gouvernement (...) D'ailleurs, ils ne savent pas grand chose de ce qu'il se passe ! (...) Je suis pour l'indépendance de la magistrature, je suis pour l'indépendance judiciaire et (...) le secret de l'instruction".
Julien Bayou, porte-parole national d'EELV a encouragé les enquêteurs :
L'eurodéputée Eva Joly a tenu à rappeler que "la justice est la même pour tous".
Christophe Castaner, député socialiste a préféré l'ironie :
(suite de l'article sous le diaporama)
À l'UMP, le député et ancien juge d'instruction Georges Fenech a estimé qu'il fallait "crever l'abcès" et faire confiance à la justice. "Il faut comprendre que les juges doivent procéder à toutes ces auditions", a insisté l'ex-magistrat. "On est dans un cadre normal de procédure, il ne faut pas en tirer d'autres conclusions". "Il n'y a à attaquer ni les magistrats ni les enquêteurs", a-t-il affirmé et selon lui "il ne faut pas envenimer les relations entre les magistrats et les politiques".
Christian Estrosi a évoqué un "déferlement de haine" :
Sur Twitter, un député européen a demandé la "libération" de Nicolas Sarkozy :
Valérie Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP, a estimé qu'"à chaque fois" que Nicolas Sarkozy "évoque son éventuel retour aux affaires, étonnamment, il est inquiété par une affaire de justice qui immédiatement fait 'pschitt' (...). C'est vrai que ça commence à devenir lassant pour ses supporteurs, je pense que ça commence à devenir lassant pour les Français aussi qui, en la matière, voient une forme d'instrumentalisation de la justice (...)".
Selon Sébastien Huyghe, député du Nord a évoqué un "archarnement" politico-judiciaire dont serait victime l'ancien président.
Même son de cloche du côté du député Thierry Mariani :