Enfants et écrans : peut-on les débrancher ?
ENQUÊTE - Tablettes, smartphones, ordinateurs... Les écrans sont partout. Entravent-ils durablement le développement affectif, intellectuel et social de nos enfants ou bien renforcent-ils leur capacité de déduction, leurs réflexes, leur ouverture sur le monde ? Nous avons enquêté, sans parti pris, auprès des psychologues, parents, éducateurs et enfants.
L'appartement est plongé dans la pénombre. Les habituels cris d'enfants ont laissé place au silence. Quelqu'un retient son souffle dans la pièce voisine. Le parquet craque. «Y a-t-il quelqu'un?» Pas de réponse. Un bruit furtif. Dans la chambre, les enfants assis sur le lit viennent de cacher la tablette sous la couette. Au sein des familles, l'écran est devenu un objet stratégique autour duquel les vies tournent, les relations se structurent, les conflits naissent. «Connecté, il devient ce lien vers le monde extérieur qu'on ne peut plus lâcher», déclare la psychologue clinicienne Béatrice Copper-Royer, qui avoue consacrer 40 % de ses consultations à ce sujet avec les jeunes, souvent lors d'un décrochage scolaire.
À lire aussiComment des parents ont désintoxiqué leurs enfants, malades des écrans
Téléphones, ordinateurs, télévision, tablettes… Ces outils deviennent familiers dès le plus jeune âge, parfois bien avant l'école. Dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI) de Paris qui n'a pas souhaité être identifié, les éducatrices ont vu débarquer un enfant…
Glandule
le
Et voilà le résultat. A 16 ans, je lisais Le Monde tellement je m'enm..dais en vacances!
Glandule
le
De mon temps, on s'inquiétait que les enfants puissent lire des livres pour les adultes. J'ai lu J. Verne dans la bibliothèque verte!
polonia
le
La problématique posée en titre contient en soi la réponse. Enfants et écrans? Il faut retarder le plus longtemps possible un "branchement" - on se croirait revenu au temps de Mourousi et de Mitterrand... - à partir du lycée et préparer l'initiation sous contrôle parental. C'est comme pour la consommation d'alcool. Des enfants et ados qui apprennent par leurs pairs ont plus de probabilités de devenir consommateurs excessifs que ceux dont les parents leur ont appris à consommer du vin notamment avec un discours éducatif sur la question. Plus généralement, c'est la solitude des enfants et des adolescents qui demeure le fondement de cette problématique. Or en 30 ans, cet isolement s'est considérablement accru.