E-santé: Le vétérinaire dans la nouvelle chaîne de connaissance - Le Point Vétérinaire.fr

E-santé: Le vétérinaire dans la nouvelle chaîne de connaissance

Chantal Béraud | 21.09.2017 à 10:55:21 |
Moutons connectés dans un pré
© Scharfsinn86 – iStock

Déjà bien présente dans le secteur des animaux de rente, l’e-santé se développe dans l’univers des animaux de compagnie. Numérisation de données, gestion d’objets connectés, télémédecine et big data font partie de cet univers en pleine évolution. Les vétérinaires ont une place à (re)prendre, en attendant la labellisation de certains outils et services et les solutions au vide juridique relatif, par exemple, à l’exercice de la télémédecine vétérinaire, sur lequel se penche le CNOV.

Le collier intelligent connecté de la jeune société Jagger & Lewis permet de veiller au bien-être du chien qui le porte. Il détecte les changements d’attitude de l’animal comme ses comportements quotidiens. Avec un message marketing on ne peut plus clair : « Pour être prévenu quand quelque chose ne va pas, même en votre absence. » Vétérinaires, ingénieurs, chercheurs et développeurs ont contribué à cette innovation. Le directeur de recherche de cette jeune entreprise, Claude Béata (L 83), est vétérinaire, membre du Collège européen de médecine comportementale et président du conseil scientifique du congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), intitulé cette année : « Vétérinaire 2.0 : la mutation »
Pourquoi et comment s’impliquer dans le développement de l’e-santé animale ? « Ces nouveaux outils peuvent nous faire passer d’une médecine qui répare à une médecine préventive, explique Claude Béata. Ils nous fournissent en effet de nouvelles données de suivi et de traitement médical des animaux. Grâce au collier connecté, je peux notamment m’appuyer sur des données chiffrées qui montrent au propriétaire que son chien hyperactif a réellement baissé son niveau d’activité. » Des résultats qui interviennent à la suite des recommandations données au préalable, en consultation à la clinique. Ces outils technologiques seront aussi utiles pour mieux suivre l’efficacité de traitement contre la douleur, par exemple, chez le chien arthrosique. « On peut prévenir rapidement un propriétaire que son chien boit davantage, ce qui aidera son vétérinaire à dépister plus précocement de nombreuses affections, telles que le diabète, etc. », précise Claude Béata. 
Toutefois, ces nouvelles technologies ne sont apparemment pas encore très prisées par les professionnels, qui restent sceptiques. Un sondage paru en juin dernier sur Lepointveterinaire.fr montre que 43 % des vétérinaires considèrent les objets connectés dédiés à la santé des animaux de compagnie comme des gadgets inutiles, s’en remettant à leur sens clinique et aux autres outils déjà disponibles.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 52-58 de La Semaine Vétérinaire n° 1732.

Chantal Béraud
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