Saloua Karkri-Belkeziz : « Le Salon AITEX 2017 a enregistré plus de 4 000 visiteurs de seize pays »

(TIC Mag) – Et de deux pour le Salon Africa IT EXPO (AITEX). La deuxième édition de cet événement s’est tenue du 27 au 29 septembre 2017 à Casablanca au Maroc. Un événement africain organisé par la Fédération marocaine des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI), sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohamed VI et placé sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. La présidente de l’APEBI, Saloua Karkri-Belkeziz, dresse pour les lecteurs, mobinautes et internautes de TIC Mag le bilan de l’édition 2017 de cette rencontre annuelle.

TIC Mag : Quels sont les chiffres clés de la seconde édition du Salon AITEX ?

Saloua Karkri-Belkeziz : Déjà il faut indiquer que la deuxième édition du salon AITEX a été un succès. Pour preuve, durant les conférences, la salle était toujours pleine. Nous avons également enregistré des centaines de rencontres B2B. Au niveau des visiteurs, je n’ai pas encore le bilan exact, mais on sait déjà que sur place, à l’entrée du salon, nous avons enregistré plus de 4 000 visiteurs. Seize pays étaient représentés avec 70 participants qui ont effectivement fait le déplacement. Nous sommes en train d’exploiter les fiches remises à l’ensemble des exposants pour avoir plus d’informations sur le salon et sur l’impression des participants afin d’améliorer l’AITEX 2018.

TIC Mag : Comment évaluez-vous la participation des jeunes à ce Salon ?

S.K-B. : Durant ce salon, nous avons réalisé comme l’année dernière un Hackaton qui a duré trois jours et qui s’est soldé par la remise de prix à une équipe de jeunes développeurs intéressés par la robotique. Ils remportent un prix de 9 000 dollars US sponsorisé par un partenaire. Ce qui n’est pas rien. Mais, nous n’avons pas seulement eu le Hackaton. Des écoles d’ingénieurs ont envoyé leurs étudiants prendre le pouls des innovations présentées au Salon.

L’Ecole des Ingénieurs de Rabat a par exemple envoyé une cinquantaine de ses élèves. Pour les étudiants, c’est un évènement important qui leur permet de connaître les tendances et les métiers d’avenir. D’autant plus que nous avons terminé les conférences avec le thème de la Robotique et nous nous sommes intéressés à la question de savoir si dans l’avenir le robot va remplacer l’humain. Ce fût une conférence assez intéressante, car nous avons eu la présence d’un robot dans la salle.

La jeunesse est donc notre préoccupation majeure. Nous souhaitons d’ailleurs intéresser de nombreux autres jeunes pour les prochaines éditions du salon AITEX.

TIC Mag : Comment avez-vous jugé la participation institutionnelle des départements ministériels africains en charge du numérique ?

S.K-B. : Ce fut une participation riche, car vous aviez à la fois les décideurs institutionnels et les opérateurs privés venant de seize pays d’Afrique. Mais surtout, nous avons eu deux pays avec une forte délégation de décideurs institutionnels. Nous avons par exemple tenu une réunion d’une heure et demi avec la délégation du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique du Congo et son ministre Léon Juste Ibombo.

Saloua Karkri-Belkeziz : « Le Salon AITEX 2017 a enregistré plus de 4 000 visiteurs de seize pays »
Discussion entre la délégation congolaise et l’APEBI.

TIC Mag : Cette année le Nigéria et le Cameroun ont été les pays à l’honneur au salon AITEX. Au cours du salon, nous avons entendu que le Congo Brazza sera le pays à l’honneur pour l’édition de 2018. Peut-on avoir une idée des pays qui seront à l’honneur en 2018 ?

S.K-B. : La vérité c’est que nous n’avons pas encore pris une décision finale. C’est une décision qui sera prise en comité et en concertation avec notre ministère de tutelle qui est le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. Le Salon AITEX est un événement africain à la fois privé et public. C’est important de le noter.

Effectivement, il y a trois pays qui se profilent à l’horizon pour être invités d’honneur : le Burkina Faso, le Congo Brazza et le Mali. A présent, on ne peut pas dire avec certitude quels sont les deux pays qui seront à l’honneur.

TIC Mag : Comment avez-vous apprécié la participation du Cameroun et du Nigeria invités d’honneur au Salon AITEX 2017 ?

S.K-B. : Nous étions contents que les deux délégations de ces pays y soient. Nous avons mis à leur disposition des stands pour leurs opérateurs, nous avons noué des relations de partenariat avec les deux associations des opérateurs télécoms du Cameroun (Réseau des professionnels des TIC, Télécoms et du numérique du Cameroun – REPTIC) et du Nigeria (Association of Telecommunications Companies of Nigeria – ATCON). Des associations qu’on ne connaissait pas du tout.

Ce sont des associations qui représentent le secteur IT dans leur pays. Avec ces deux associations, nous avons signé un mémorandum d’entente pour commencer à travailler ensemble. Nous allons pouvoir organiser des missions B2B dans les deux pays l’année prochaine où nous sommes invités.

Saloua Karkri-Belkeziz : « Le Salon AITEX 2017 a enregistré plus de 4 000 visiteurs de seize pays »
Signature du partenariat entre l’APEBI du Maroc et le REPTIC du Cameroun. Pierre-François KAMANOU et Saloua Karkri-Belkeziz

TIC Mag :  En dehors de l’organisation du Salon AITEX, quels sont les autres réalisations de l’APEBI ?
Vous savez, le Salon AITEX n’est qu’une réalisation parmi tant d’autres. La Fédération est d’abord là pour défendre les intérêts de ses membres et pour booster le secteur. Elle est l’interlocutrice privilégiée du gouvernement. La Fédération est également représentée à la CGEM qui est la Confédération générale des entreprises du Maroc, le patronat marocain. Nous avons participé à l’élaboration de la stratégie digitale 2020 du Maroc avec le ministère ; nous avons proposé des amendements lors de l’élaboration du projet de loi sur la création de l’Agence du développement du digital, ces amendements ont été prises en compte.

Au Salon AITEX, Léon Juste Ibombo salue la volonté du gouvernement marocain à mettre en avant l’expertise africaine
Des ministres en charge du Numérique et des invités de marque au Salon AITEX 2017.

Nous avons également signé un programme d’offshoring avec le gouvernement pour booster encore plus l’Offshoring, puisque comme vous le savez, l’Offshoring au Maroc a démarré en 2005. Et en dix ans, il a créé plus de 60 000 emplois.  En 2016, nous avons fait huit milliards de Dirhams en Offshoring et c’est un secteur que nous allons continuer à développer. Nous avons un contrat dans ce sens avec le gouvernement et bien sûr, nous sensibilisons également les usagers sur des sujets sensibles comme la sécurité informatique, la protection des données personnelles en travaillant avec la CNDP qui est la Commission nationale de protection des données pour répondre aux directives européennes et éviter de ralentir l’activité Offshoring.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum, à Casablanca (Maroc)

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