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Transports

Vélib': 8.000 vélos sont volés chaque année

A l'occasion des 10 ans du Vélib', et alors qu'un nouvel exploitant prendra en charge le fonctionnement du service en 2018, un point sur l'utilisation et les coûts de ces vélos en libre-service.

Le Vélib' fête ce week-end ses 10 ans. Inauguré en 2007 par Bertrand Delanoë, il avait pour but de familiariser les habitants de la capitale avec le vélo. Dix ans plus tard, l'objectif est atteint. Depuis août dernier, le service de location a ainsi dépassé les 300.000 abonnés. Un succès qui a conduit de nombreuses villes à déployer ce dispositif, à l'instar de New-York, Londres, Montréal, Washington, Tel-Aviv ou encore Mexico.

Alors que le système mis en place par la société JC Decaux va prochainement être repris par un nouvel exploitant, Smoove, l'heure est au bilan.

Aujourd'hui, entre Paris intra-muros et la proche banlieue, ce sont près de 1.800 stations et près de 40.000 bornes qui sont mises à disposition des usagers pour un parc de bicyclettes fluctuant autour de 20.000 vélos. Il y a donc environ, à Paris, une borne tous les 300 mètres. 

52.000 réparations par an

300.000 abonnés utilisent régulièrement les Vélib' à Paris et en proche banlieue. A la minute, cela représente 75 vélos qui sont loués en majorité pour de petits trajets, notamment entre le domicile et le lieu de travail, pour une durée moyenne de 17 minutes.

Si le succès de ces vélos en libre-service n'est plus à prouver, leur entretien reste toutefois une charge importante pour la Ville de Paris. 52.000 vélos sont réparés chaque année, et 8.000 sont par ailleurs dérobés. En 2013, les vols et les dégradations ont coûté près de 16 millions d'euros à la Ville, qui n'envisage pourtant pas de mettre fin à ce service.

Un nouveau contrat a en effet été accordé au mois d'avril à la société Smoove, qui a indiqué qu'un nouveau système d'attache des vélos aux bornes allait être mis en place, afin de limiter les vols. De nouveaux vélos feront par ailleurs leur apparition. Des vélos "plus légers et plus technologiques", promet le nouvel exploitant.

R. Poisot et M. Rostagnat