Deux hommes ont été tués par balle à Marseille

Un motocycliste membre d'une compagnie de sécurisation de Sevran a utilisé son arme contre un groupe d'individus qui le prenait à partie (photo d'illustration).

afp.com/Kenzo Tribouillard

L'ambiance était très tendue dans la nuit de vendredi à samedi, à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Une intervention des forces de l'ordre a dégénéré et un policier a été "roué de coups". Ce dernier a dû faire usage de son arme pour se dégager, blessant un homme au bas-ventre.

Publicité

Que s'est-il passé exactement? Le policier, motocycliste membre d'une compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), a été appelé en renfort par des policiers intervenant sur des feux de poubelles. Ceux-ci étaient déjà pris à partie vers 0h30 par une "quarantaine d'individus", selon une source policière. Ils ont essuyé des "jets de pierres et des coups de barre de fer" lors d'une intervention sur un feu de containers "volontairement déclenché".

Isolé, le policier est "roué de coups"

Appelés en renfort, six motocyclistes d'une compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) ont à leur tour été pris à partie par une "cinquantaine d'individus aux visages dissimulés, armés de barres de fer, de blocs de pierre et de bouteilles en verre, qui avaient surgi brusquement de la cité". Selon le parquet, "trois motards" ont été blessés par ces projectiles. Les individus sont ensuite venus "à leur contact, tentant de les encercler et de les faire chuter". Cinq des motocyclistes sont "parvenus à s'échapper en accélérant".

Revenus sur les lieux peu après, en s'apercevant que le sixième n'était pas présent, les agents ont fait usage de grenades de désencerclement pour disperser le groupe. Ils ont alors retrouvé le policier blessé, "à une quinzaine de mètres de sa moto, le visage en sang, le casque cassé et la visière arrachée", a dit le parquet.

Huit tirs du policier

Peu après, un homme de 18 ans a été retrouvé présentant une plaie au ventre "résultant d'un tir d'arme à feu", selon le parquet. Son pronostic vital n'est pas engagé, mais son état est jugé "instable".

Le policier, lui aussi hospitalisé, présentait de "nombreuses contusions et blessures à la tête et s'avérait très choqué sur le plan psychologique", a poursuivi le parquet. Selon les constatations, il a fait usage de son arme à "huit reprises en direction de ses agresseurs".

Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des violences contre les policiers. Le parquet de Bobigny a également saisi l'IGPN d'une enquête consécutive à l'usage d'arme. Une procédure classique lorsqu'un fonctionnaire de police fait usage de son arme. "Les policiers sont devenus de la chair à canon", a réagi auprès de l'AFP le secrétaire national adjoint du syndicat policier Alliance.

Publicité