Militaires renversés à Levallois-Perret : perquisitions dans les Yvelines et le Val-d'Oise

Les autorités ont interpellé mercredi en début d'après-midi dans le Pas-de-Calais le principal suspect de l'attaque ayant blessé six militaires de l'opération Sentinelle en début de matinée à Levallois-Perret.

    Les faits marquants :

    • Une voiture a percuté un groupe de militaires déployés dans le cadre de l'opération Sentinelle mercredi matin peu avant 8h à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Le véhicule a ensuite pris la fuite.
    • Six soldats du 35e régiment d'infanterie de Belfor ont été blessés, dont trois grièvement. Leurs jours ne sont pas en danger.
    • Un suspect a été interpellé dans son véhicule en début d'après-midi sur l'autoroute A16 dans le Pas-de-Calais. L'homme, âgé de 36 ans et de nationalité algérienne, se nomme Hamou B et est originaire de Sartrouville (Yvelines).
    • Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour «tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste».
    • Des perquisitions ont eu lieu dans les Yvelines et le Val-d'Oise en fin d'après-midi.

    > Revivez les événements de la journée minute par minute


    20h55. La garde à vue du suspect levée. D'abord placé en garde à vue, celle-ci a été «rapidement levée» car l'état de santé du suspect «ne permettait pas qu'il soit entendu», indique une source judiciaire.


    19h40. Emmanuel Macron félicite les forces de l'ordre. Le chef de l'Etat adresse sur Twitter ses «félicitations aux forces de l'ordre qui ont appréhendé l'auteur de l'attaque». Il a également apporté son «soutien aux militaires attaqués dans le cadre de leur mission de protection», assurant que «les blessés sont entre les meilleures mains». Un policier a également «été blessé par balle à la jambe lors de l'intervention», selon une source policière.

    17h13. Descente de police à Bezons (Val-d'Oise). Selon nos informations, ce déploiement des forces de l'ordre dans cette commune voisine de Sartrouville, dont est originaire Hamou B, serait lié à l'attaque de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). La police intervenait vers 17h30 au 41, rue Lucien Sampaix, à Bezons.

    17h08. L'autoroute A16 toujours bloquée dans les deux sens. La circulation est toujours bloquée sur cet important axe routier des Hauts-de-France. Des itinéraires de substitution sont mis en place.

    17h. Une autre image du lieu d'intervention de l'autoroute. Sur cette photo diffusée par la police nationale, on voit la scène de l'interpellation du suspect sur l'autoroute A16. Il a percuté plusieurs voitures avant d'être immobilisé par les tirs des policiers.

    16h37. Une photo du principal suspect. Le Parisien s'est procuré un cliché du principal suspect, Hamou B., de l'attaque de militaires mercredi matin à Levalllois-Perret.

    16h24. 300 policiers mobilisés dans la traque. Sur Twitter, la police nationale explique que 300 policiers ont été mobilisés pour retrouver le principal suspect, entre l'Ile-de-France, la surveillance autoroutière et le Pas-de-Calais.

    15h58. Des informations sur le profil du principal suspect. Agé de 37 ans, Hamou B. est originaire de Sartrouville (Yvelines). Des perquisitions sont en cours à son domicile et dans son entourage.

    15h55. Plusieurs perquisitions sont en cours. Selon nos informations, les enquêteurs perquisitionnent plusieurs lieux dans les Yvelines.

    15h47. Des responsables politiques rendent hommage aux policiers. Le maire de Nice Christian Estrosi (LR) salue sur Twitter l'action de la BRI, intervenue pour interpeller le suspecter. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti fait de même.

    15h35. Une vidéo du lieu de l'intervention sur l'A16. Le quotidien Nord Littoral publie une vidéo du site où la police a interpellé le suspect sur l'autoroute, à hauteur de la ville de Marquise (Pas-de-Calais).

    15h30. Des experts critiquent l'opération Sentinelle. Auteur d'une étude sur le dispositif, le chercheur Elie Tenenbaum estime que ce déploiement de militaires n'a rien de dissuasif. Son interview est à lire par ici.

    15h22. Le Premier ministre veut «sortir de l'état d'urgence». «C'est un état transitoire. Pour préparer cette sortie, nous avons proposé un projet de loi visant à renforcer la sécurité et la lutte contre le terrorisme», poursuit-il.

    15h12. Edouard Philippe s'exprime sur l'attaque à l'Assemblée. «L'état de santé des militaires blessés n'inspire plus d'inquiétude, explique le Premier ministre. Je voudrais indiquer combien cette nouvelle attaque doit nous rappeler deux choses. D'abord que les forces de l'ordre sont à la fois les chevilles ouvrières de notre sécurité, mais aussi des cibles. La deuxième chose, c'est que notre pays est confronté à un niveau de menace élevé et que cela reste d'actualité.»


    14h58. L'autoroute coupée entre Boulogne et Calais, prévient la préfecture du Pas-de-Calais.



    14h35. Des vérifications en cours : la BMW correspond bien, reste à savoir si l'homme interpellé est bien le suspect de Levallois. 

    14h34. Le policier blessé à la cuisse par un tir ami. Le suspect n'était pas armé lorsqu'il a été interpellé. 

    14h30. Le déroulé de l'interpellation sur l'A16. Selon nos informations, vers 13 heures sur l'autoroute entre Boulogne-sur-Mer et Calais, la voiture a été repérée grâce à ses plaques d'immatriculation et un autocollant qui correspondaient à la voiture de Levallois. Les BRI de Rouen et Lille ont décidé de créer un bouchon pour le ralentir mais l'homme a percuté des voitures. 

    14h21. Le suspect, âgé de 37 ans, a tenté de fuir. «L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur» de l'attaque «car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite», selon une source judiciaire.

    14h13. Le suspect a été touché de 5 balles et un policier d'une seule, selon nos informations. Le suspect est donc blessé mais son pronostic vital n'est pas engagé. Il a été évacué des lieux de la fusillade. 


    14h08. Arrestation sur l'autoroute A16. Selon nos informations, des échanges de tirs sont intervenus entre la police et le conducteur d'une BMW correspondant au signalement. Le conducteur du véhicule et un policier sont blessés par balles. Un homme a été interpellé. Ce sont les BRI de Lille (Nord) et de Rouen (Seine-Maritime) qui ont mené cette interpellation. 

    13h25. La voiture toujours recherchée. Le ministre de l'Intérieur assure qu'à ce stade, il ne sait «pas avec précision où elle se trouve».

    13h17. Pas de qualification terroriste pour l'instant. Le ministre de l'Intérieur rappelle que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire mais refuse de parler d'attaque terroriste. «C'est un acte délibéré», précise Gérard Collomb.



    13h15. Florence Parly évoque des «nouvelles rassurantes» des militaires. La ministre des Armées assure que les soldats ne sont pas gravement blessés. «Ils ont des égratignures, sur les bras, la tête...etc», précisent les deux ministres. «Nous craignions ce matin que les militaires soient gravement atteints. Ce n'est pas le cas», assurent-ils. 

    13h12. Gérard Collomb et Florence Parly prennent la parole pour un point presse. Le ministre de l'Intérieur donne des détails sur les faits. «Ces militaires étaient en mission dans le cadre de Sentinelle, ce matin à 8h06 une voiture stationnée dans le quartier, est arrivée vers le dispositif. Elle roulait doucement, et à 5 mètres des militaires, elle a accéléré», explique Gérard Collomb, devant l'hôpital Begin. 

    12h55. Police et armée solidaires. Sur Twitter, la Police nationale et l'Etat major adressent leur soutien aux militaires.


    12h49. «Tous les moyens mis en oeuvre pour neutraliser» le ou les auteurs de l'attaque, explique le porte-parole de l'Elysée, Christophe Castaner. 

    12h43. Trois militaires hospitalisés à Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), annonce l'Elysée. C'est là que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb et celle des Armées, Florence Parly, se trouvent à la mi-journée. Les trois autres ont été transférés à Clamart (Hauts-de-Seine). 

    12h30. Les pensées d'Edouard Philippe aux soldats blessés.  



    12 heures. Les caméras de surveillances analysées. Les enquêteurs s'attachent maintenant à scruter les images des caméras de vidéosurveillance qui ont filmé la scène, annonce Patrick Balkany.

    11h27. La section antiterroriste du parquet de Paris se saisit de l'enquête, ouverte pour tentative d'assassinats sur personne dépositaire de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste. Cette enquête est confiée à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    LIRE AUSSI 
    > Les militaires de l'opération Sentinelle, une cible régulière

    11h25. «J'ai vu deux militaires à terre, semblant inanimés». «Vers 7H40 ce matin, j'ai entendu un énorme bruit, j'ai d'abord cru qu'un échafaudage était mis en place», a raconté à l'AFP Thierry Chappé, résidant au 10e étage de l'immeuble de la place de Verdun, où se sont produits les faits. Sans être témoin de l'impact, il a ensuite vu depuis son balcon «deux militaires à terre, semblant inanimés», entourés d'une dizaine de militaires. Les deux blessés «ont rapidement été mis en position latérale de sécurité», a-t-il raconté.

    11h17. Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur et Florence Parly se rendront à Percy.




    11h14. La Défense condamne. Dans un communiqué, Florence Parly «condamne avec la plus grande fermeté cet acte lâche».

    LIRE AUSSI
    > Ce que l'on sait sur l'attaque

    10h38. Pour l'heure, le parquet antiterroriste n'est pas saisi, car l'on ne sait pas encore s'il s'agit d'une attaque terroriste.

    10h35. Le témoignage des blessés est confus. Choqués par l'attaque rapide, les militaires n'ont pas eu le temps de noter de détails précis. Les enquêteurs espèrent pouvoir exploiter les images des caméras de vidéosurveillance.

    10h31. Les militaire blessés ont été touchés par leur propre voiture. Selon nos informations, l'individu a foncé avec sa BMW dans un véhicule militaire qui a renversé les soldats en faction par rebond.

    10h17. Les 6 blessés transférés à l'hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine). Quatre militaires, blessés partiellement, devraient en sortir vers 12 heures. Deux autres, blessés plus gravement devraient pouvoir sortir après avoir effectué des examens et des radios.

    10h12. Un foyer pour les militaires de l'opération sentinelle. Selon David-Xavier Weiss, l'endroit où étaient postés les militaires attaqués est un local municipal mis à disposition des militaires de l'opération Sentinelle. Les soldats peuvent s'y changer, manger et s'y reposer. A noter, par ailleurs, qu'à 800 mètres de la place de Verdun se trouve le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).


    10h07. Des lieux étriqués qui ont permis d'éviter le pire. «Vu la configuration de la place de Verdun, l'agresseur n'avait heureusement pas assez de recul pour faire plus de dégâts», estime David-Xavier Weiss. 

    10h04. L'attaque a eu lieu au moment de la relève des militaires. Trois militaires de la patrouille de nuit venaient d'être relevés par leurs trois collègues de la patrouille de jour, détaille David-Xavier Weiss, adjoint au maire de Levallois, délégué à la jeunesse et à la communication.  

    9h54. Le soutien d'Anne Hidalgo. 



    9h48. «Acte a priori volontaire», selon la préfecture de police des Hauts-de-Seine.  



    9h44. Première réactions politiques. Sur Twitter des figures politiques, notamment issu de Les Républicains, rendent hommage aux militaires visés par la voiture.


    9h39. «Le quartier est bouclé», raconte un témoin. Selon un riverain, qui vit au-dessus de l'endroit où les faits ont eu lieu, la voiture a foncé sur les militaires vers 8 heures ce matin. Depuis, raconte-t-il, «il y a des policiers partout, un périmètre de sécurité mis en place et les voisins sont interrogés». Par ailleurs, dit-il, le grand parc de La Planchette, à proximité des lieux, est verrouillé. 

    9h30. Patrick Balkany dénonce un «acte délibéré». Interrogé sur BFMTV, le maire de Levallois-Perret explique qu'une voiture BMW «prépositionnée dans l'allée où se trouve la caserne a foncé sur les militaires» a leur sortie dans la rue. «C'est un acte intolérable, incompréhensible», a ensuite déclaré Patrick Balkany qui assure que l'acte est «délibéré». Deux des soldats blessés ont été transportés à l'hôpital militaire, selon l'élu, et leur vie ne serait « pas en danger ». Le maire de Levallois-Perret a tenu à rappeler le « travail formidable » des militaires de l'opération Sentinelle, dénonçant une « odieuse agression ». 

    9h15. Six blessés, dont deux graves. Aucun pronostic vital n'est engagé. 

    9h10. La préfecture de police annonce qu'une intervention est en cours.