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Politique

Démission du général de Villiers : les principales réactions politiques

Le départ du chef d'état-major des armées, après son recadrage public par Emmanuel Macron, est "la première faute lourde" du président selon la droite.

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Emmanuel Macron et le général Pierre de Villiers le 14 juillet

Emmanuel Macron et le général Pierre de Villiers le 14 juillet

(c) AFP

La démission du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, en conflit avec le président Emmanuel Macron au sujet du budget de la Défense, suscite de vives réactions politiques. Tour d'horizon.

Édouard Philippe, Premier ministre

"Dans cette affaire, chacun est dans son rôle". "Le général de Villiers a exprimé un désaccord. Il a parfaitement le droit d'exprimer un désaccord avec le chef des armées". "Mais comme un militaire, avec honneur, il ne peut pas contester les choix faits par son chef. Il a donc tiré les conséquences du désaccord qu'il avait lui-même exprimé", a poursuivi M. Philippe, en soulignant que le président de la République est, pour sa part, "l'autorité en la matière et exprime les choix portés par l'autorité légitime". "Je ne pense pas que dans cette primauté du politique sur le militaire, il y ait quelque chose qui fondamentalement puisse choquer cette Assemblée nationale".

Jean-Jacques Bridey, président LREM de la commission de la Défense de l'Assemblée

"Je l'ai dit, je regrette et je lui dirai quand je l'aurai au téléphone. Jusqu'au bout, j'ai essayé de le persuader de ne pas prendre cette décision en lui expliquant que sa démission n'était ni envisageable, ni d'actualité", a-t-il dit à la presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale. Comme on lui demandait si la position du chef d'état-major des armées était devenue intenable après le recadrage par le président de la République, M. Bridey a répondu: "Vous apprenez par la presse qu'on vous supprime 850 millions. Vous n'allez pas sauter de joie. Les conditions dans lesquelles cela s'est fait, sans aucun examen par le Conseil de défense restreint (...) Je comprends que cela fâche et que cela mette en colère." Cet ancien conseiller défense d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle a estimé que "maintenant, il faut qu'on passe à autre chose", la "réussite de la revue stratégique, de l'élaboration de la loi de programmation militaire et répondre aux décisions prises par le président de la République et donc d'augmenter le budget des forces armées, de 34 milliards à 50 milliards en 8 ou 9 exercices".

Jean-Luc Mélenchon, député La France Insoumise

"C'est une situation sidérante. Le général a participé à une réunion à huis clos et son devoir et son honneur est de répondre franchement, clairement, à toutes les questions qui lui sont posées". "Le résultat est qu'il est contraint à la démission sur une admonestation publique du chef de l'État autoproclamé chef des armées", a déploré M. Mélenchon qui considère que "le chef des armées c'est le Parlement". "Si le général de Villiers s'exprime de cette manière là c'est parce qu'il y a un problème" sur le budget de la défense, a-t-il jugé.

Jean-Jacques Urvoas (PS, ex-ministre de la Justice et ancien président de la commission des lois à l'Assemblée nationale) :

Pour l'ancien garde des Sceaux (2016-2017), implicitement, Emmanuel Macron remet en cause le droit du Parlement à être informé.

 

 

Benoît Hamon (candidat du PS à l'élection présidentielle 2017) :

Le candidat malheureux à l'élection présidentielle ironise de son côté sur le "nouveau chef d'oeuvre d'Emmanuel Macron".

 

Eric Ciotti, député LR :

Eric Ciotti a jugé sur Sud Radio et Public Sénat que le recadrage public du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers était "la première faute lourde de M. Macron". "Porter atteinte aux moyens de protection des Français est grave et sera sans doute très lourd de conséquences". Emmanuel Macron "a un petit problème d'ego et d'orgueil à gérer". "On l'a vu dans sa remarque très déplacée au chef d'état-major des armées".

Sur Twitter, Eric Ciotti a ensuite dénoncé "l'irresponsabilité totale d'un pouvoir qui par arrogance et incompétence sacrifie un homme de la qualité" du général.

Gérard Larcher, président LR du Sénat :

 

Florian Philippot, vice-président du Front National:

L'eurodéputé frontiste s'est exprimé à travers une série de tweets. Il a qualifié la démission du général de Villiers de "mauvaise nouvelle pour l'armée et la Nation". "Macron choisit l'irresponsable sacrifice budgétaire", a-t-il poursuivi, avant de conclure "Depuis le début le général de Villiers se comporte en chef quand Macron se comporte en petit chef. Mise en danger de nos soldats et du pays".

Roger Karoutchi, sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine:

Gilbert Collard, député Front National du Gard:

Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France:

"Un grand soldat s'en va, ses vérités sont toujours là (...) Remettre en cause le budget des #armées, c'est oublier que nous devons protéger ceux qui nous protègent"

(Avec AFP)

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