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Amérique du Nord

La libération sauvage de 38.000 visons d'élevage par des défenseurs des animaux tourne au désastre

Photo d'illustration d'un vison

Photo d'illustration d'un vison - Eric Bégin-CC-Flickr

Une opération de libération de 38.000 visons d'élevage dans une ferme du Minnesota a viré à la catastrophe. La moitié des petits mammifères sont morts.

La libération de 38.000 visons a tourné à la catastrophe dans un élevage du Minnesota, dans le nord des États-Unis, rapporte Slate. Dans la nuit du 16 au 17 juillet dernier, plusieurs personnes ont démonté les barrières et ouvert les 20.000 cages de cette ferme, libérant ainsi dans la nature les petits mammifères qui y étaient élevés pour leur fourrure. Un préjudice évalué à plus de 642.000 euros, selon CBS Minnesota.

Une dizaine de poulets ont fait les frais de cette libération

Mais ce à quoi les libérateurs n'avaient pas pensé, c'est que ces petits animaux ont toujours vécu en captivité. Une fois libres, une grande partie d'entre eux ont été incapables de survivre. Si une dizaine de poulets d'une ferme voisine ont bien fait les frais de cette libération - les visons sont carnivores - nombre d'entre eux sont rapidement morts de stress, de chaleur et de déshydratation.

"J'aimerais que ceux qui ont fait ça viennent nous aider à récupérer les visons morts", a déclaré au St. Cloud Times Dan Lang, le propriétaire de la ferme dont la famille élève des visons depuis 1936. Il indique avoir récupéré 11.000 de ses animaux mais estime que 15.000 sont morts. Et selon lui, pour les spécimens retrouvés vivants - et voués à être tués - la situation est difficile. 

"Ils continuent à mourir à cause du stress"

"Il y a des bagarres maintenant, car des animaux qui ne devraient pas être ensemble se retrouvent dans la même cage. Il y a des mères visons qui ne sont plus avec leurs bébés. Mais comme ils étaient tous en liberté, on ne savait plus où allait chaque vison (...) On a dû les remettre au hasard dans les cages. Et maintenant, ils s'entretuent. Et ils continuent à mourir à cause du stress."

Pour Don Gudmundson, le shérif de la ville qui a employé le terme de "terrorisme domestique" pour qualifier les faits, les suspects - des "imbéciles" - "ne sont pas intéressés par la cause animale mais le chaos". La commission américaine de la fourrure offre quant à elle une récompense de 8500 euros pour toute information qui permettrait d'arrêter les auteurs.

Céline Hussonnois-Alaya