Le principal artificier des attentats de Paris et Bruxelles probablement identifié

La justice française dispose d'une identité dont les déplacements correspondent à ceux des membres de la cellule djihadiste responsable des attaques.

ILLUSTRATION. L'ADN de l'homme recherché a été retrouvé sur les engins explosifs utilisés par le commando terroriste du 13 novembre 2015. 
ILLUSTRATION. L'ADN de l'homme recherché a été retrouvé sur les engins explosifs utilisés par le commando terroriste du 13 novembre 2015.  (LP/Matthieu de Martignac.)

    Les enquêteurs le connaissent sous le nom d'Ahmad Alkhald. Cet homme en fuite et visé par un mandat d'arrêt international serait en réalité l'artificier principal de la cellule djihadiste responsable des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, et de Bruxelles, le 22 mars 2016, selon une source proche du dossier.

    Son ADN avait été retrouvé sur le gilet explosif déclenché par le kamikaze Brahim Abdeslam au Comptoir Voltaire, à Paris, et sur la ceinture abandonnée par son frère, Salah Abdeslam, à Montrouge (Hauts-de-Seine) dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, selon une autre source proche du dossier. Les enquêteurs pensent également qu'il est resté en contact avec des membres de la cellule djihadiste entre les attentats de Paris et ceux de Bruxelles, après être probablement parti en Syrie, dans la foulée du 13-Novembre, selon l'une des sources proches du dossier.

    Sa voix présente sur des enregistrements audio

    L'analyse d'un ordinateur jeté dans une poubelle après les attaques dans la capitale belge avait permis d'exhumer des conversations audio dans lesquelles Najim Laachraoui, futur kamikaze de Bruxelles, et l'un des artificiers de la cellule demandaient des conseils sur des explosifs à un certain Mahmoud, considéré comme un artificier de l'EI. Les enquêteurs supposent que ce dernier pourrait être Ahmad Alkhald, selon la même source.

    Il avait été enregistré avec un passeport syrien falsifié au nom d'Ahmed Alkhlad le 20 septembre 2015 sur l'île grecque de Leros, point de passage des migrants, en même temps que deux autres membres présumés de la cellule, Sofiane Ayari et Osama Krayem. Les trois hommes avaient ensuite été récupérés par Salah Abdeslam, seul membre des commandos parisiens toujours en vie, dans la nuit du 2 au 3 octobre à Ulm, en Allemagne.