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Les sites de porno carteront bientôt les Britanniques



Bientôt fini le temps où les mineurs peuvent s'aventurer sans problème dans le monde de la pornographie sur internet... du moins au Royaume-Uni.

Tout site web pornographique qui opère «sur une base commerciale» devra vérifier l'âge de ses usagers britanniques d'ici avril prochain, rapportait lundi la BBC. Les détails concernant la procédure requise demeurent nébuleux, mais plusieurs ministres ont soulevé l'idée de demander des informations de carte de crédit à ceux qui désirent accéder à du contenu adulte.

Le gouvernement se dotera également d'un organe de surveillance afin de s'assurer que toute entreprise concernée se conforme à la nouvelle loi. Les sites web délinquants pourraient sinon se voir bannir de tous les fournisseurs de services internet au pays.

Près d'un million d'enfants britanniques accèdent à des sites web pour adultes à chaque mois. 48% des élèves du secondaire au pays ont d'ailleurs déjà visionné de la pornographie, selon une étude du National Society for the Prevention of Cruelty to Children (NSPCC), un organisme à but non lucratif œuvrant dans la protection de la jeunesse.

Plusieurs groupes semblables au NSPCC appuient la démarche du gouvernement depuis qu'il a lancé l'idée en 2015, soutenant qu'elle sera un moyen efficace de restreindre l'accès à la porno aux mineurs. Elle peut notamment entraîner des effets psychologiques et émotifs néfastes chez les jeunes. 

Même MindGeek, l'entreprise montréalaise qui opère une panoplie de sites pour adultes, a annoncé son soutien au projet quand il avait été mentionné pour la première fois.

Impossible?

Des experts qui ont été consultés par le gouvernement avant l'ébauche du projet de loi ont toutefois exprimé des réserves quant à la date butoir qui a été fixée pour son application. Selon eux, les délais seraient trop serrés.

«Il me semble que c'est très prématuré. L'idée qu'ils pourront implanter un organisme de réglementation dans ce délai [9 mois] me semble extraordinaire», a mentionné la docteure Victoria Nash, l'auteure principale du rapport commandé par l'État.

Elle soutient que ces mesures ne freineront pas la volonté des adolescents «déterminés» qui iront voir des images pornographiques sur d'autres sites web, dont Twitter et Tumblr, ou même se partager des vidéos entre eux.

La Dre Nash maintient cependant que cette loi devrait empêcher les très jeunes enfants de tomber sur de la pornographie par hasard.

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