Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les députés donnent leur accord en commission à l’interdiction des emplois familiaux des parlementaires

Il s’agit d’une des mesures phares du projet de loi visant à rétablir « la confiance dans l’action publique ». L’Assemblée devra voter ce nouveau régime lors de l’examen du projet de loi la semaine prochaine.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 juillet 2017 à 21h27, modifié le 20 juillet 2017 à 05h23

Temps de Lecture 3 min.

Les députés ont donné, mercredi 19 juillet en commission, leur feu vert à l’interdiction des emplois familiaux de collaborateurs pour les ministres, les parlementaires et les exécutifs locaux, en modifiant cependant le dispositif déjà voté par le Sénat.

Il s’agit d’une des mesures phares du projet de loi visant à rétablir « la confiance dans l’action publique » et d’une promesse du candidat Emmanuel Macron, après l’affaire des emplois présumés fictifs de plusieurs membres de la famille de François Fillon. L’Assemblée nationale devra voter ce nouveau régime lors de l’examen du projet de loi la semaine prochaine.

Sur proposition de la rapporteure Yaël Braun-Pivet (La République en marche), la commission des lois a adopté un dispositif à deux niveaux, sur le modèle de ce qui existe au Québec.

Le premier niveau – conjoint, partenaire de pacs, concubin, parents et enfants ainsi que ceux du conjoint – est régi par un principe d’interdiction d’emploi, sous peine de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Un second cercle – anciens membres de sa famille ou de celle de son conjoint, personnes avec lesquelles existent « des liens personnels directs » – sera soumis à une obligation de déclaration d’emploi auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour les membres du gouvernement et les exécutifs locaux, auprès de l’organe de déontologie de son assemblée pour les parlementaires. Et, s’il existe un risque de conflit d’intérêts, il pourra être demandé de mettre fin à cet emploi.

Le texte prévoit également l’obligation de déclaration en cas d’emploi croisé (embauche d’un collaborateur de la famille d’un autre élu ou ministre).

Un nouveau régime pour les frais de mandat

Par ailleurs, les députés ont également adopté en commission un nouveau régime de prise en charge des frais de mandat parlementaire, qui doit remplacer la controversée indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).

La commission des lois a complété le dispositif déjà voté par les sénateurs. Les parlementaires seront « défrayés sous la forme d’une prise en charge directe, d’un remboursement sur présentation de justificatifs, ou du versement d’une avance par l’assemblée dont ils sont membres, dans la limite des plafonds déterminés par le bureau », selon l’amendement du groupe LRM.

Pour préserver l’autonomie de chaque assemblée, le bureau, plus haute instance collégiale de chacune d’elle, devra arrêter la liste des frais autorisés et définir un système de contrôle. La rapporteure a suggéré des vérifications aléatoires de comptabilité.

Jusqu’alors, les députés percevaient une IRFM de 5 373 euros net mensuels, les sénateurs de 6 110 euros, sans contrôle. Depuis 2015 a cependant été définie une liste des dépenses autorisées et interdites, et les députés doivent certifier sur l’honneur du bon usage de leur IRFM. Cette dernière s’ajoute à la rémunération des parlementaires et à une enveloppe pour payer leurs collaborateurs.

Newsletter
« Politique »
Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique
S’inscrire

Par ailleurs, les députés ont supprimé, sur demande gouvernementale, une disposition ajoutée au Sénat, qui prévoyait la « prise en charge des frais de réception et de représentation des membres du gouvernement (…) sur présentation de justificatifs de ces frais ».

Suppression de la réserve parlementaire

Les députés ont également validé la suppression de la réserve parlementaire, dont disposent les députés et sénateurs pour attribuer des subventions à des associations ou des collectivités. Régulièrement critiquée comme une pratique « clientéliste », elle a représenté 147 millions d’euros en 2017.

La commission des lois de l’Assemblée n’a pas adopté de dispositif alternatif à la réserve, mais prévu son extinction progressive jusqu’en 2024, soit à la fin du versement des crédits engagés avant 2018 pour des projets s’étendant dans la durée, en vertu d’un amendement de Yaël Braun-Pivet.

Les élus LRM, MoDem et Insoumis se sont prononcés pour la suppression de cette réserve, tandis que les LR et Nouvelle Gauche (ex-PS) se sont élevés contre.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.