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Baromètre Ifop : Premier gadin pour le Premier ministre

Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, le 12 juillet.
Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, le 12 juillet. © Charles Platiau / Reuters
Bruno Jeudy , Mis à jour le

Première grosse alerte pour Edouard Philippe. Après les cafouillages budgétaires, le Premier ministre perd sept points dans le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Emmanuel Macron recule de deux points. Les principaux ministres affichent aussi une popularité en baisse. 

L’été sera chaud pour l’exécutif. Emmanuel Macron et Edouard Philippe reculent dans le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Certes, la chute est limitée pour le chef de l’Etat (-3 points) qui conserve 66% de «bonnes opnions» et se maintient à la deuxième place de ce palmarès. Il baisse surtout à gauche (-4) et au PS (-12). L’addition est nettement plus sévère pour le Premier ministre : un gadin de 7 points (53%). L’ancien maire du Havre perd essentiellement à gauche (-7) et au PS (-12) mais garde la confiance des sympathisants de 73% des Républicains (+3). Une bienveillance qui illustre la difficulté stratégique de la droite vis-à-vis de cette équipe gouvernementale où figure également Bruno Le Maire (46%). Au passage, Edouard Philippe devance largement (+8 points) le président dans l’électorat de droite.

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En baisse dans cette enquête, Edouard Philippe est à la tête d’un gouvernement fragile où l’on compte peu de ministres populaires mis à part Nicolas Hulot. Toujours en tête du classement, le ministre de la Transition écologique perd tout de même 4 points (75%). Une baisse surtout marquée à gauche (-7 au PS). Les rares ministres identifiés par l’opinion voient leur cote reculer : Jean-Yves Le Drain (Affaires étrangères) perd 3 points; Gérard Collomb (Intérieur) en perd 5 ainsi que le porte-parole Christophe Castaner (-3), pourtant le plus visible des membres du gouvernement.

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A lire : Macron et Philippe, la dynamique du couple exécutif à la loupe

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C’est l’avatar du renouvellement de la classe politique souhaité par Emmanuel Macron. Pour le reste des ministres, encore très largement inconnus des Français, on constate un léger frémissement. Ils voient leur notoriété progresser sensiblement : Jean-Michel Blanquer (Education) et Muriel Pénicaud (Travail) gagnent 3 points. Inversement, Gérald Darmanin (Comptes publics) ne décolle pas malgré une forte exposition (-1). Tout comme Florence Parly (Défense) et Benjamin Griveaux (Economie). Testé pour la première fois dans ce classement, le nouveau président de l’Assemblée nationale l’ex-écologiste François de Rugy ne séduit que 22% des Français. Il n’est du reste connu que par 57% d'entre eux...

Mélenchon à la hausse

Dans ce palmarès estival, seules dix personnalités dépassent les 50% de «bonnes opinions» alors que la séquence électorale vient de s’achever et provoque l’apparition de nouvelles figures. Contrairement aux quinquennats précédents, pas de Rachida Dati ou de Rama Yade qui avaient crevé l'écran en 2007, ni de Najat Vallaud-Belkacem, figure du quinquennat de François Hollande en 2012. La principale percée ce mois-ci est signée par... Jean-Luc Mélenchon, qui fait un bond de 4 points (52%). L’ex-candidat à la présidentielle, qui avait gagné 22 points pendant la campagne avant de les perdre après son élimination au premier tour, retrouve des couleurs. Le patron de la France insoumise semble incarner en ce début de mandat la position du premier opposant à Emmanuel Macron . Sa pugnacité et ses talents de tribun séduisent 79% des sympathisants de gauche et ne laissent pas indifférents les électeurs de droite, puisque le député de Marseille progresse de 12 chez Les Républicains. 

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