Le bras de fer se poursuit. A deux jours d’une audience cruciale pour la reprise de l’équipementier automobile GM & S, le ministère de l’économie a accusé PSA de refuser de « participer » au financement de la modernisation du site, une accusation démentie par le constructeur, même s’il promet moins que demandé par le repreneur potentiel.
PSA « a confirmé [lundi] au ministère de l’économie et des finances qu’il ne souhaitait pas participer » au financement de 15 millions d’euros demandé par le repreneur potentiel de GM & S, à savoir la société stéphanoise GMD, a affirmé, lundi 17 juillet, Bercy dans un communiqué.
« Il manque donc 5 millions d’euros pour faire aboutir la reprise », ajoute le ministère, confirmant l’engagement de l’Etat et de Renault d’apporter au total 10 millions d’euros, pour moderniser le site creusois de GM & S, placé en liquidation judiciaire le 30 juin.
PSA dément
Mais dans la foulée, PSA a démenti avoir refusé de participer au financement, un porte-parole de l’entreprise précisant à l’Agence France-Presse (AFP) que le groupe avait « confirmé un investissement de 4 millions d’euros » pour que GM & S puisse acquérir le matériel nécessaire à la fabrication de pièces pour le constructeur, jugeant par ailleurs « incompréhensibles » les propos du ministère.
Outre la question du financement de la modernisation du site, Renault et PSA se sont engagés à passer 22 millions d’euros de commandes par an auprès de l’équipementier (soit 12 millions d’euros pour PSA et 10 millions pour Renault).
Avec ces commandes, « PSA restera le premier client de GM & S », a défendu le porte-parole du groupe. Ce point d’étape du ministère intervient après une réunion, le 11 juillet à Bercy, de l’ensemble des acteurs du dossier, qui a abouti à quelques avancées.
Bercy « totalement mobilisé »
Depuis, « la plupart des progrès attendus ont été obtenus », notamment les précisions demandées à Renault sur le détail de ses engagements de commandes, a noté Bercy.
Une audience doit se tenir, mercredi 19 juillet, au tribunal de commerce de Poitiers, et en attendant, l’Etat « reste totalement mobilisé pour garantir l’activité de la société GM & S à La Souterraine » qui compte 277 salariés, ajoute-t-il dans son communiqué.
Le repreneur potentiel, GMD, propose de conserver 120 salariés, un engagement jugé insuffisant pour la CGT de GM & S.
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