Comment gagner de l’argent avec le bitcoin ?

Pour gagner de l’argent avec le bitcoin, il n’y a pas de méthode sans effort. Mais un travail utile et de qualité peut vous rapporter quand même de l’argent dans les crypto-monnaies !

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Comment gagner de l’argent avec le bitcoin ?

Publié le 15 juillet 2017
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1. Pour gagner de l’argent, Buy low, sell high

La façon la plus évidente de gagner de l’argent avec le bitcoin et les crypto-monnaies est l’investissement ou la spéculation. Acheter bas puis vendre haut. Le trading de court terme basé par exemple sur l’analyse technique n’apporte rien au projet concerné (ceci étant écrit sans jugement moral sur la pratique). L’investissement de long terme demande une implication plus forte dans le projet. L’idée étant de trouver les crypto-monnaies dont la valeur sur les marchés d’échanges va fortement monter à l’avenir et cela nécessite une étude plus poussée. Cette étude demande du temps et une compréhension des principes techniques et économiques d’un projet de ce type. Ces investisseurs apportent au marché leur compétence en faisant monter le prix des projets les plus pertinents. Même si cela n’est pas directement utile au projet, la hausse des prix avantage les parties prenantes impliquées dès l’origine.

 

2. Financer le développement

Afin d’avoir la confiance des utilisateurs potentiels, les développeurs sont obligés de rendre public le code source du projet. Le code peut éventuellement ne pas être publié au début puis placé sous une licence qui n’autorise pas la modification pour apporter un peu de protection au créateur. Ce besoin de transparence fait que les développeurs se retrouvent face à la grande question de l’open source : « Comment gagner de l’argent en publiant librement son logiciel ? »

Les réponses développées au fil des années sont par exemple

  • Profiter de la notoriété acquise pour améliorer son salaire,
  • Vendre du support en étant le mieux placé pour connaître le projet en détail,
  • Vendre des services tel que le développement de fonctions spécifiques,
  • Recevoir des dons ou des bourses

Ces approches restent valables mais sont complétées par d’autres dans le cas d’une crypto-monnaie puisque les « pièces » générées par le système auront une valeur si elles trouvent des acheteurs.

 

3. Acquérir des pièces dès le début

Les créateurs sont bien sûr les mieux placés pour croire à leur projet lorsque la valeur des pièces est infime. Ils peuvent donc profiter pour en accumuler et espérer que leur travail passé et futur va en faire monter la valeur. Ceci ne s’applique pas uniquement aux développeurs mais à toutes les parties prenantes qui peuvent faire avancer le projet.

Cette accumulation peut se faire en particulier en minant. Dans les systèmes dits de Proof-of-Work, le minage est toujours plus facile au début puis la difficulté augmente avec la puissance globale de calcul allouée à cette tâche. On parle d’instamining si un grand nombre de pièces est généré dès le début et attribué aux membres du projet. Cela peut être vu de façon positive par les futurs investisseurs car cela garantit que les développeurs ont une incitation à faire réussir le projet. Si cette distribution est disproportionnée, cela va nuire à l’équilibre futur de la monnaie sur les marchés car les cours peuvent alors être manipulés par ceux qui possèdent une part notable des jetons.

 

4. ICO

S’il est difficile de faire payer le logiciel une fois que le code source est public, on peut en déduire que le bon moment se situe juste avant. La pratique consistant à générer avant une certaine quantité de pièces pour les vendre pendant un laps de temps fixe est nommée ICO (Initial Coin Offering) par analogie avec une IPO (Initial Public Offering) en bourse pour des actions plus classiques.

Cette approche reste sujet à débats mais est beaucoup mieux acceptée depuis peu. Elle présente l’avantage de permettre au projet d’acquérir le capital visant à financer une équipe suffisamment nombreuse et qualifiée pour se lancer avant des concurrents au concept similaire.

Parmi les ICO notable, citons la première, Mastercoin/Omni1 en 2013, Ethereum2, Augur3, Gnosis4 et Tezos. Cette dernière vient de se terminer, sur un montant levé record (+200 millions $). Les sommes levées peuvent en effet dépasser les centaines de millions d’euros.

Les ICO peuvent être cappées ou non-cappées, c’est-à-dire que le nombre de pièces générées est connu à l’avance, ou non. Le prix peut aussi varier au cours du temps. Dans le cas de Gnosis, il s’agissait d’enchères hollandaises avec un prix décroissant mais uniquement un nombre fixe de jetons à acheter  (ICO cappée). Au contraire, pour Tezos (ICO non-cappée), un bonus allant jusqu’à 20% était offert aux premiers arrivants.

 

5. Des dons pour faire grandir le projet

De même que les particuliers ou les entreprises peuvent faire des dons pour aider les projets qui leur sont utiles ou leur tiennent à cœur, les investisseurs peuvent avoir intérêt à financer du travail en espérant en récolter les fruits plus tard. Il y a certes un problème de passagers clandestins qui vont profiter sans financer mais cela ne pose pas de problème majeur.

Cela peut être réalisé sous la forme d’une campagne de crowdfunding (financement participatif).

Un exemple de mise en œuvre réussie de cette approche est le Forum Funding System5 de Monero. Comme son nom l’indique, ce mécanisme fonctionne sur le forum de discussion du projet. Un porteur de projet présente une idée, la somme qu’il demande pour la réaliser (en Monero) et explique en quoi il est la bonne personne. Des jalons sont établis pour échelonner les paiements à la réalisation des étapes. Des promesses de dons sont ensuite faites jusqu’à arriver à la somme prévue. Notons que dans ce cas particulier, si la somme n’est pas réunie à temps, l’argent versé n’est pas rendu mais utilisé lors des sollicitations suivantes.

 

6. Financer des serveurs pour gagner de l’argent avec bitcoin

Dash6 utilise une architecture particulière basée sur ce qu’ils ont nommé des Masternode (littéralement « Nœuds maîtres »). Alors que les participants d’un réseau de crypto-monnaie sont généralement les mêmes, ces Masternodes remplissent des fonctions particulières telles que l’anonymisation des transactions et un système de gouvernance. Ils doivent donc être en ligne en permanence et tourner sur des serveurs performants. Cela entraîne un coût qui est compensé par un paiement lorsqu’un mineur trouve un bloc. On parle alors de Proof-of-Service par analogie avec la Proof-of-Work associée aux mineurs (mineurs et Masternode coexistent dans ce modèle). Le propriétaire du Masternode bloque une somme importante en guise de garantie. Il y a actuelement plus de 4000 Masternodes Dash répartis dans le monde.

Factom7, la chaîne qui vise à garantir l’intégrité d’information, utilise un mécanisme similaire mais n’a choisi de n’avoir qu’un nombre limité et fixe des serveurs (répartis en plusieurs catégories selon leur rôle).

On peux citer PIVX8 et CROWN9 parmi les projets basés sur des masternodes.

 

7. Intégrer le financement dans le protocole

L’intégration de certains paramètres tels que l’inflation dans le protocole, c’est-à-dire dans les règles de fonctionnement du réseau, est maintenant bien connue. Certaines monnaies utilisent un système similaire pour garantir des revenus aux développeurs, on parle alors de « protocole auto-financé ».

Decred10 par exemple réserve 10% de la récompense liée à la création de chaque bloc11 à un fonds pour le développement. Le mécanisme de répartition entre les développeurs principaux et d’autres contributeurs n’est néanmoins pas encore clair.

Tezos12 permettra à chaque personne qui aurait les compétences nécessaires de proposer une évolution du code source et faire voter les participants à son sujet. Il est tout à fait permis au développeur en question d’inclure une récompense allant vers sa propre adresse. S’il est jugé trop gourmand, le vote risque d’être en sa défaveur.

Un autre exemple de financement par le protocole est celui de Sia13. Ce projet permet à chacun de mettre à disposition de l’espace disque pour le louer. Il est alors payé dans la crypto-monnaie du projet, les Sia coins. L’originalité est qu’il existe un deuxième type de jetons, les Sia funds, au nombre de 10.000 (dont 90% actuellement pour la société à l’origine du projet). Leurs possesseurs se partagent automatiquement 3.9% du montant total des contrats d’hébergement (au prorata du nombre de Sia funds possédés). Ces jetons peuvent être vendus de gré à gré.

Ce tour d’horizon a présenté brièvement les principaux moyens de gagner de l’argent grâce au bitcoin et de financer les contributions aux projets de crypto-monnaies mais il est probable que d’autres émergeront à l’avenir parmi les multiples innovations liées aux blockchains.

  1. http://www.omnilayer.org
  2. https://www.ethereum.org
  3. https://augur.net
  4.  https://gnosis.pm
  5. voir https://forum.getmonero.org/9/work-in-progress/86984/monero-video-series pour un exemple
  6. https://www.dash.org/
  7. https://www.factom.com
  8. https://pivxmasternode.org/what-is-pivx
  9. http://crown.tech/trons
  10. http://decred.org
  11. via un système hybride de proof-of-work et proof-of-stake
  12. https://www.tezos.com
  13. http://sia.tech
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  • Quelque chose m’échappe.
    J’ai bien compris que le nombre d’unités émises pour chaque crypto-monnaie est limité. Ce qui devrait, en théorie, se traduire par une augmentation du cours de ladite unité dans une autre donnée (Euro, Dollar,…).
    Mais rien n’empêche de créer une infinité de crypto-monnaies différentes, lesquelles vont se concurrencer les unes – les autres, finir par représenter un nombre total d’unités excessif par rapport aux besoins, et voir leur cours s’effondrer.
    Alors, quel intérêt à long terme ?

    Sinon, acheter au plus bas et revendre au plus haut, je n’y aurais jamais pensé. Hélas, je ne suis pas le seul si j’en juge par la misère autour de moi.

  • Les commentaires sont fermés.

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