Trainline mise sur l'information temps réel pour fidéliser ses clients
Grâce aux API de la SNCF et d'autres transporteurs, Trainline va intégrer davantage d'information en temps réel avant et pendant les trajets. Une façon de devenir un "compagnon de voyage" indispensable.
Alors que son rival Voyages SNCF vient de racheter la société britannique Loco 2, Trainline (ex Captain Train) sait qu'il doit continuer à innover pour se démarquer. Il a présenté le 11 juillet de nouvelles fonctionnalités de suivi de trajets en temps réel.
Les clients Trainline pourront recevoir des notifications liées au retard ou au numéro de voie de leur train et suivre l'avancée de leur trajet en direct. Ces nouveautés, qui visent à "toujours plus simplifier le voyage en train", selon les mots de Daniel Beutler, général manager de Trainline international, sont rendues possibles par l'ouverture des API temps réel de la SNCF en France. La même démarche a été conduite pour tous les opérateurs ferroviaires présents au Royaume-Uni. Il reste du travail pour disposer des infos temps réel pour les 86 opérateurs et 24 pays couverts par Trainline !
complexité technique en profondeur, simplicité en surface
Ce projet technique a été mené par itérations successives, conjointement par les équipes françaises et anglaises de la start-up (une quinzaine de personnes ont été mobilisées). Un chantier complexe, car il n'a pas suffi de relier les tuyaux de la SNCF et de Trainline (pour le cas français). "La SNCF ne dispose pas d'un système d'information unifié", commente Carl Anderson, responsable d'ingénierie Trainline International. "Il y a une API mais plusieurs points de terminaison, relatifs aux trains annulés, aux retards… Et un même train peut avoir plusieurs identifiants". Il a donc fallu faire un important travail de "mapping" et de croisement d'informations pour rendre des données digestes aux voyageurs, avec la simplicité qui caractérise l'expérience Trainline. "L'intérêt, c'est de proposer une expérience unifiée dans toute l'Europe, quel que soit l'opérateur", rappelle le responsable technique.
créer un vrai "assistant de voyage"
Mais au-delà, Trainline (comme le futur Oui-SNCF) veut devenir un véritable assistant de voyage toujours plus intelligent. Il réfléchit d'ailleurs à l'exploitation des assistants vocaux comme Google Home et Amazon Echo. D'autres nouveautés sont dans les cartons. "Au Royaume-Uni, nous avons introduit une fonctionnalité de crowdsourcing, baptisée "Busy Bot" On propose à nos voyageurs de signaler des places libres dans leur rame, pour permettre aux voyageurs ne disposant pas de réservation de trouver rapidement une place", détaille Carl Anderson. La start-up pourrait proposer un service similaire en France sur des lignes à forte fréquentation, car il faut un volume de données suffisant pour rendre un service efficace.
Le succès de Trainline (125 000 voyages vendus par jour, 2,7 milliards d'euros de ventes ces douze derniers mois) lui permet désormais de disposer de ses propres données sur lesquelles il peut bâtir des services sans dépendre des opérateurs ferroviaires.
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